« Ils ont préparé une tempête — la synagogue Shaar était un abri de luxe »

Westmount Examiner, 1935-2015. Congrégation Shaar Hashomayim, Musée et archives.
La une du Westmount Examiner (1935-2015) le jeudi, 22 janvier 1998, au sujet de l’abri que la Shaar a fourni à ses membres durant la tempête de verglas.
Transcription (traduite de l’anglais):
Ils ont préparé une tempête
La synagogue Shaar était un refuge cinq étoiles
Ils sont venus de l’ouest de la ville, à la recherche d’un refuge, d’un repas chaud et parfois d’un sourire amical. Cinq jours plus tard, alors que la vie a repris son cours normal pour la plupart d’entre eux, ils sont repartis à regret, emportant le souvenir d’un accueil généreux, de nouveaux amis, d’une attention particulière et même d’un certain plaisir. Le refuge contre la tempête du siècle que la Shaar Hashomayim a fourni à la communauté pendant la tempête de verglas a été surnommée par de nombreux sinistrés « le refuge cinq étoiles ». Lorsque la réalité de la tempête est devenue trop évidente pour de nombreux Montréalais, Jonathan Schneiderman, un membre de la congrégation et résident de NDG qui a été l’un des premiers perdre l’électricité, a réalisé à quel point la situation devenait critique. « J’ai compris qu’à la tombée de la nuit, un nombre croissant de résidents privés d’électricité auraient froid et faim. J’ai contacté Judith Shreiber, la directrice exécutive de la congrégation, et je lui ai suggéré que la synagogue serve de refuge. Elle a acquiescé, car c’est ce qu’une synagogue devait faire dans les circonstances. Elle a donné son accord sur-le-champ et elle a mobilisé des ressources. Jose Dos Santos, le responsable du bâtiment, s’est immédiatement occupé de la logistique. Il a contacté la chef Tanya Mendes, qui profitait alors de ses vacances bien méritées après les Fêtes. Celle-ci est arrivée avec son équipe de six personnes et elle a commencé à cuisiner, d’abord pour quelques individus, puis pour 300 personnes à la fois, sans compter les plats à emporter pour chaque personne. À cela s’ajoutaient les plats à emporter dès qu’une personne rentrait à la maison. Quelques jours plus tard, son fils J.J. et son mari John ont été engagés à leur tour.
(Voir BÉNÉVOLES, page 3)
La cuisinière Tanya Mendes, avec l’aide d’Otylia Bogal et d’autres individus, a préparé des repas pour 300 personnes.