Partie 10 : La fin du millénaire
Au cours des dernières décennies du 20e siècle, la Shaar connaît d’autres changements.
Le chantre Sidney Dworkin.
Après de nombreuses années de service, le chantre Joseph Gross prend sa retraite; en 1985, il est remplacé par le chantre Sidney Dworkin, qui continue de développer le volet musical des services à la synagogue. Parmi les programmes les plus populaires que celui-ci met en place, le concert annuel « Cantor Dworkin and Friends » (« Le chantre Dworkin et ses amis ») réunit de nombreux talents musicaux du Canada et de l’étranger.
Stephen Glass.
Peu de temps après, un nouveau visage rejoint l’équipe musicale : en 1990, Stephen Glass devient le directeur musical de la synagogue.
Au cours de ses deux premières années, il insuffle une nouvelle vie à la chorale et au répertoire musical de la synagogue, en les élevant au niveau d’excellence qui les caractérise toujours aujourd’hui. Il crée une Société chorale pour les hommes et les femmes ainsi que des chœurs d’enfants et d’adolescents, tout en composant de nombreuses pièces liturgiques et en préparant de nouveaux arrangements.
Le rabbin David Woolfson.
Vers la même époque, soit en 1993, le rabbin David Woolfson, qui occupait le poste de ḥazzan sheini dans la synagogue, assume le nouveau rôle de directeur du rituel, complétant ainsi le clergé de la synagogue.
Tandis que certains chapitres de l’histoire débutent, d’autres se terminent. En 1990, le rabbin Shuchat annonce officiellement aux responsables de la synagogue son intention de se retirer. Il part à la retraite en octobre 1993 et la congrégation organise un bel événement pour rendre hommage à son rabbin. Celui-ci aura servi la congrégation pendant près de 50 ans, ce qui fait de lui le rabbin ayant servi le plus longtemps dans l’histoire de la synagogue.
Le rabbin Wilfred Shuchat, années 1990.
Un lieu de refuge
La première page du Westmount Examiner (1935-2015) datant du jeudi 22 janvier 1998 au sujet du refuge que la Shaar a fourni à ses membres durant la tempête de verglas.
En 1998, Montréal connaît l’une des tempêtes d’hiver les plus violentes de son histoire : la tristement célèbre tempête de verglas. La Shaar joue un rôle unique dans cette crise, en servant de refuge pour de nombreux membres de la communauté de Westmount; comme elle dispose de son propre générateur, elle ne sera jamais privée d’électricité. La salle communautaire de la Shaar se transforme en refuge et plus de 250 personnes y sont hébergées. Toute la congrégation se mobilise pour aider ses membres pendant cette crise : par exemple, la cuisine recentre ses efforts sur l’alimentation de toutes les personnes hébergées. Fait remarquable, malgré ce contexte, un mariage déjà prévu s’y déroule sans encombre.
Lettres de remerciement, tempête de verglas de 1998.