D’où viennent tous ces fruits anciens ?
Louis Hébert (1575-1627) est le premier Français à s’établir de manière permanente avec sa famille en Nouvelle-France en 1617.
Représentation de Louis Hébert préparant un remède au mortier, par Charles Charles William Jefferys
Hébert était apothicaire —ancien nom pour désigner le pharmacien. Il est devenu agriculteur en Nouvelle-France et ce serait lui qui aurait planté les premiers pommiers à Québec.
La culture de la terre et des arbres fruitiers n’a pas été facile. Il fallait préparer le terrain, tout était en forêt. Le climat était différent et des événements politiques sont survenus, dont l’occupation anglaise, de 1629 à 1632. La majorité des colons sont alors retournés en France.
Malgré tout, des vergers apparaissent dans le paysage au fur et à mesure que la colonie se développe. Nos prédécesseurs étaient déterminés, ils apportaient des rameaux, des petits arbres et même des pépins et noyaux à semer.
Les communautés religieuses qui viennent en Nouvelle-France participent aussi à la culture fruitière. Les religieux attribuent une symbolique à cette culture, comme nous explique Paul-Louis Martin en faisant référence aux Jésuites, Récollets, Sulpiciens et communautés religieuses féminines.
[…] la production fruitière est très importante, car éduquer un arbre, le former, lui permettre de développer le port, la stature la plus productive, la plus élégante, la plus convenable tout en coupant les mauvaises tiges, c’est sur un plan symbolique la façon de contenir les mauvais penchants des individus et donc de devenir un personnage tout à fait convenable sur le plan religieux. C’est un phénomène qui remonte aux moines du Moyen Âge.
Déjà, ces vergers donnent des pommes, des prunes et des poires, sans oublier les délicieuses cerises. Les écrits des 17e et 18e siècles mentionnent les pommes Calville et la Saint-Laurent d’hiver ; les prunes Reine-Claude et Damas et la poire Bon-Chrétien.
Vous vous demandez quand les vergers arriveront en Côte-du-Sud ?
Voyez l’histoire suivante.