Allons cueillir – Les vergers publics aujourd’hui
Beaucoup plus que des pommes
Qu’est-ce qui pousse dans un verger ?
On entend la réponse qui résonne dans l’automobile qui conduit la famille au verger : des pommes ! Oui, mais il y a aussi d’autres fruits à cueillir et plusieurs variétés de chacun. Juste dans une municipalité de la Côte-du-Sud, à Cap-Saint-Ignace, on compte 35 variétés de pommes, six sortes de poires, autant de prunes et quatre de cerises.
Chacun des fruits cultivés en verger ou chez soi a ses qualités pour être consommé frais ou transformé de différentes façons.
Une activité familiale
Arrivés au verger, on comprend vite que l’on peut y faire plus que de la cueillette. L’air est frais, le soleil est chaud et tout invite à la détente, au plaisir et à la fête pour petits et grands. Il y a de quoi faire pour tous les goûts. La cueillette arrive en première place, mais selon les lieux il y a des aires de pique-nique et de jeux, une fermette avec des animaux à caresser, des promenades en charrette et d’autres activités.
Aujourd’hui, les vergers entrent parmi les destinations touristiques du milieu de l’été jusqu’à la fin de l’automne, car les fruits mûrissent les uns après les autres.
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Tous les sens sont éveillés dès qu’on met le pied dans un verger. On entend les exclamations des gens arrivés avant nous. La vue, le toucher et le goût sont sollicités. Les fruits qui attendent d’être ramassés dégagent un doux arôme. Les propriétaires de vergers savent comment titiller l’odorat lorsqu’ils transforment sur place leur récolte en délicieux mets et desserts.
Les enfants adorent passer une journée au verger. Charlize raconte :
Au verger, je sens la tarte, les gâteaux, les beignes et la soupe. Il y a beaucoup de pommiers. Je suis heureuse. Je croque une bouchée. Miam, c’est délicieux !
Cuisiner à la maison des fruits que l’on a cueillis soi-même ajoute un plus à la recette. Lorsqu’on le fait en famille, c’est l’occasion de transmettre une recette familiale à la génération suivante. Parents et enfants se souviennent de ces moments privilégiés.
Être de son temps : bio et environnemental
Parmi les cris joyeux et le son du fruit que l’on croque et qui craque, des préoccupations demeurent. Le respect de l’environnement et la culture biologique sont les principales. Les façons de faire évoluent tant chez les producteurs que chez les consommateurs. C’est, entre autres, ce qui a ravivé la popularité des vergers et de l’autocueillette. Des années 1950 jusqu’au milieu des années 1970, la fréquentation des vergers n’était plus très populaire.
Un mouvement vers une alimentation plus saine et moins polluante est né au sein de petits groupes pour se diffuser au sein de la population au cours des années 1980. Ceci se traduit par l’achat local et la fréquentation des marchés publics, par moins d’emballage et le mouvement Slow Food. Des producteurs fruitiers ont choisi la culture biologique.