La petite prune de Damas boudée
Extrait du témoignage de Paul-Louis Martin, septembre 2018
Dirigé par Martin Morais
Collection Musée de la mémoire vivante
L’importation des fruits des régions chaudes a exercé une grande influence sur la consommation de ceux produits sur la Côte-du-Sud, au Québec.
TRANSCRIPTION
[Paul-Louis Martin est assis à une table et raconte ce qui suit.]
C’est l’ancien propriétaire de qui on a acheté, qui avait arraché tous les pruniers ici en arrière.
Euh… À la question que je lui ai posée : pourquoi avez-vous arraché ça ces pruniers-là, M. Charest ? C’est tellement bon ces prunes-là.
Il m’a répondu ceci. Il dit, tu comprends dans les années ’50 quand j’allais « pedler » mes prunes, « pedler » ça c’est colporter. Quand j’allais « pedler » mes prunes sur les rangs en arrière, sans doute à cheval, là. Les gens me disaient : Oh, M. Charest, vos petites prunes on en veut plus maintenant on a des bananes pis des oranges.
En d’autres mots, le petit fruit local, il était tombé comme en disgrâce, là. Les gens avaient la nouveauté venue d’ailleurs.