Louis Hébert, un exemple de ténacité

Louis Hébert, apothecary at Port-Royal, Acadia, 1938
par Charles William Jefferys (1869-1957)
Si Louis Hébert était né à notre époque, nous l’aurions qualifié de botaniste et de pharmacien. Évidemment, l’apothicaire ne faisait pas exactement ce que font les pharmaciens. Cependant, comme eux, il a dû étudier longtemps ; 5 ans pour devenir maître-apothicaire. Ceci l’autorisait à posséder une boutique (commerce) et des équipements pour fabriquer des médicaments à base de plantes. Hébert avait peu d’argent et n’arrivait pas avec sa profession à payer ses investissements et faire vivre sa famille.
Louis Hébert devait faire autre chose. Il traverse l’Atlantique à deux reprises et pour faire des séjours à Port-Royal (1606 et 1611) où il a créé des liens avec les Autochtones. Il aurait échangé beaucoup d’information avec eux au sujet des plantes médicinales. Il a rapporté plusieurs spécimens de plantes inconnues en France. Il voyait donc les possibilités que le nouveau continent offrait. En 1617, il vient s’établir en Nouvelle-France avec Marie Rollet (1580-1649), sa femme, et leurs trois enfants. Il réussit à construire sa maison en pierre, à défricher et à cultiver la terre.
Louis Hébert est décédé accidentellement en 1627, à la suite d’une chute sur la glace. Marie Rollet demeure en Nouvelle-France, se remarie et maintient ses liens d’amitié et d’aide avec les Autochtones.
Source : Fondation Lionel-Groulx, mars 2020
Conférence de Jacques Mathieu, historien et professeur émérite de l’Université Laval