La prunelaie de Sifroy Guéret dit Dumont
Les vergers qui sont plantés que de pruniers ont un nom particulier : prunelaie. Il y a eu à Saint-André de Kamouraska peut-être la première prunelaie de la Côte-du-Sud. Elle a été réalisée au milieu des années 1800. Au 21e siècle, la même prunelaie est devenue la dernière connue dans la région. Ce n’est pas banal !
C’est Sifroy Guéret dit Dumont (1813-1881), un marchand dont les affaires allaient plutôt bien, qui a été inspiré par l’expérience d’Amable Morin de Saint-Roch-des-Aulnaies. En 1840, il se fait construire à Saint-André une maison-magasin identique à celle de Morin. Puis, il fait planter bien à l’abri d’une petite montagne et de sa résidence rien de moins que 1 000 pruniers. Il y a des prunes de Damas bleues et des jaunes et de la prune Lombard. Il cultive aussi quelques pommiers, poiriers, cerisiers, pommetiers et amélanchiers.
Les gens de la ville raffolent des prunes de Damas appelées aussi « les p’tites prunes du bas du fleuve » ou « p’tites prunes d’habitant ». Des barils de prunes et de pommes partent tout l’automne vers Québec.
La prunelaie de Saint-André demeure en place plus de 100 ans. En 1974, lorsque le domaine est acquis par la famille DeBlois-Martin, elle est en mode survie. Toute la famille s’active à compter de 1978 pour faire revivre la prunelaie et donner naissance à La Maison de la prune.