Passer au contenu principal

Métis-sur-Mer : 200 ans d’histoire partagée

Métis est une petite communauté nichée sur la rive du fleuve Saint-Laurent. À mi-chemin entre Rimouski et Matane, elle est aux portes de la Gaspésie. Établie en 1818, Métis est un lieu de villégiature populaire depuis les années 1860. Malgré une population qui n’a que rarement dépassé les 700 habitants, la communauté est connue partout au Québec, au Canada et dans certains milieux à travers le monde.

C’est William Dawson, scientifique et recteur de l’Université McGill. D’autres Montréalais se sont joints à lui, établissant leurs résidences rustiques au bord du fleuve à proximité. Comme William Dawson, ils cherchaient à fuir l’air humide de Montréal et à trouver un lieu pour leurs explorations scientifiques. Prendre l’air était considéré comme le remède à de nombreux maux et les spas d’air frais étaient populaires à l’époque victorienne. Certains ont construit des maisons somptueuses. D’autres louaient de modestes quartiers dans des chalets en bord de mer construits par des familles locales.

Les vacanciers se sont joints à une communauté qui avait été établie en 1818. Recrutée par le seigneur de Métis, John Macnider, la communauté permanente était composée de colons écossais et de leurs descendants. Peuple rustique, ils étaient séparés des communautés voisines par la distance, la langue et la religion. Les Écossais de Métis défendaient leurs valeurs et leur indépendance avec férocité. Ils ont réagi à l’arrivée des riches Montréalais par des initiatives entrepreneuriales. Ils devinrent constructeurs, exploitants de pensions de famille et propriétaires de grands hôtels en bord de mer qui servaient un afflux constant de visiteurs.

Les gens de Métis ont défendu leur indépendance avec fierté. On y a construit des écoles, formé un conseil municipal et lancé des entreprises. Ils y ont établi leurs propres traditions et leur propre mode de vie. Ils y ont même développé leur propre façon de parler, conservant l’accent des premiers habitants, dont certains parlaient surtout le gaélique.

En 1920, le village a laissé tomber le diminutif « Little » de son nom de Little Metis, reconnaissant l’avantage de faire la promotion de son bord de mer auprès des touristes éventuels. Metis Beach est devenue célèbre à travers le continent, non pas tant pour sa plage, mais pour sa saveur unique de vie côtière. L’avènement de l’automobile et l’ouverture de la route de la Gaspésie en 1929 ont attiré de nouveaux visiteurs venus de bien plus loin. Les registres des hôtels se remplirent de noms de toutes les parties du continent.

Ironiquement, l’essor du tourisme de masse a finalement entraîné la chute de l’économie touristique à Métis. Les sites riverains des hôtels de Métis étaient trop intimes pour accueillir des voitures et de vastes espaces de stationnement. Les vieux hôtels en bois furent démolis. À la fin des années 1960, Métis était passé d’une station balnéaire animée à une communauté de propriétaires de chalets; son passé autrefois florissant est maintenant exposé sur des plaques historiques, mais nulle part ailleurs.

La fusion de la ville avec sa voisine, Les Boules, en 2002 marque un nouveau départ. Des relations se sont développées entre les communautés francophones et anglophones, les résidents d’été et la population en général, là où il y en avait peu auparavant.

Tout au long de ces nombreux changements, Métis a conservé une grande partie de son caractère unique. Elle demeure un village riverain idyllique dont les hautes haies et les maisons au bord de la falaise continuent d’intriguer les passants, d’inspirer les visiteurs et d’enthousiasmer des générations de familles qui y ont élu domicile.

Cette cohabitation unique fait de Métis un terrain fertile pour les histoires et les récits. Voici quelques-unes de ces histoires.

Commencer à lire l'histoire