Coup de vent sur le Golfe – Les grandes tempêtes qui ont frappé la communauté
 
            
            Carte postale
Hôtel Seaside, vers 1906
J. P. Garneau, éditeur
Bibliothèque et Archives Nationales du Québec
A-t-on déjà rapporté des cas de maisons et de propriétés endommagées par des tempêtes ou des ondes de tempête à Métis? La question a été soulevée par les citoyens lors de réunions en 2018, lorsque les gouvernements provinciaux et régionaux ont annoncé de nouvelles règles concernant les marges de recul pour la construction côtière après que des tempêtes aient endommagé les côtes avoisinantes.
Ceux qui ont vécu les grandes marées du 6 décembre 2010 se souviennent de cette effrayante sensation de ne pas savoir si les vents, les vagues et la forte marée montante inonderaient leurs maisons ou endommageraient leurs propriétés.
Les archives historiques ne sont pas très étoffées, car les nouvelles en provenance de Métis ne parvenaient guère jusqu’aux journaux avant les années 1820. Une violente tempête a été enregistrée en novembre 1884, causant des dommages de Québec à Matane, la mort de plusieurs résidents de Kamouraska, la destruction de quais et le naufrage de plusieurs navires. À Notre-Dame-de-Portage, trois maisons ont été emportées par les eaux et la récolte de pommes de terre de l’année a été balayée par la mer.
À Métis, le journal The Gazette de Montréal ne rapportait « aucun dommage sérieux, principalement des clôtures, des maisons de bain et des bateaux ». Le Journal de Québec laissait entendre que les dommages étaient beaucoup plus importants. La vérité se situe quelque part entre les deux. Un témoignage de Marie-Augustine Larivée-Gauvreau confirme à quel point la tempête avait été effrayante pour les gens de Baie-des-Sables. Le traumatisme qu’elle a subi à l’âge de 8 ans la fait encore trembler d’effroi à 90 ans.
Métis a également été épargnée en décembre 1949, lorsqu’une tempête a causé d’importants dommages aux maisons riveraines de Baie-des-Sables. Bonne chance ou bonne position géographique? Toujours est-il que pendant les marées hautes et les tempêtes occasionnelles de novembre et décembre, les résidents de la côte demeurent en état de vigilance constante.