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Le paysage, du fleuve jusqu’au sommet de la colline

Métis offre des paysages diversifiés : champs et forêts, tourbières et rivages. La plus grande partie de la communauté est perchée près des affleurements qui forment un ruban rocheux le long de la côte.

Photographie en noir et blanc d’un chemin de terre serpentant entre des maisons, des champs et des granges. Une clôture en bois longe le côté gauche du chemin. Un garçon est appuyé contre un poteau en bois.

Les premières routes à Metis longeaient le Saint-Laurent. Le paysage était pittoresque, mais la route devait souvent être dégagée des débris laissés par les vents violents et les vagues avant que les véhicules puissent poursuivre leur trajet.

L’une des dernières seigneuries établies au Québec, Métis était aussi l’une des plus petites : 33 000 acres en tout. La colonie de John Macnider fut peuplée à partir de 1818 par une quarantaine de familles qui acceptèrent son invitation à quitter leur Écosse natale. Ils ont colonisé les longues et minces terres agricoles qui s’étendaient depuis le Saint-Laurent, munis d’outils et de semences pour leurs champs par leur seigneur bienfaisant.

Photographie aérienne oblique noire et blanche montrant les terres agricoles et forestières longeant la rivière Mitis jusqu'au fleuve Saint-Laurent. Les différents types de culture se présentent comme un damier de couleurs et de textures différentes.

Cette photographie aérienne de 1938 montre le littoral sinueux du Saint-Laurent à Métis. Le magnifique « patchwork » est toujours visible aujourd’hui, mais le mélange de champs et de forêts a évolué : une grande partie des terres autrefois cultivées a depuis été reconquise par la nature.

Dans son mémoire des années 1870, John Ferguson soulignait que les colons de John Macnider étaient des pêcheurs de grand talent, mais peu doués en matière d’agriculture ou de foresterie.

Vos ancêtres étaient pour la plupart des mécaniciens, des tisserands et des pêcheurs; peu s’y connaissaient dans l’art de l’exploitation forestière. Ils abattaient des arbres un peu à la manière du castor, faisant le tour de la souche […].

Les premiers colons survivaient grâce à un peu de pêche et beaucoup d’agriculture. S’ils n’étaient pas de bons agriculteurs à leur arrivée, ils le sont devenus avec le temps. Dans les années 1860, les « pommes de terre de Métis » étaient expédiées par bateau au marché de Québec. Mais il était néanmoins difficile de joindre les deux bouts. Certaines familles partirent vers d’autres régions du Canada et des États-Unis.

Carte postale présentant une photographie noir et blanc de l'hôtel Seaside de Métis-sur-Mer. L'imposant hôtel de bois à trois étages a deux ailes. L'une longe la route et l'autre s'allonge vers l'arrière à partir du centre de la première aile. La cour est cachée par une jeune haie de cèdres qui laisse paraître deux parasols.

Construit en 1875 et agrandi en 1922, le Seaside House Hotel était le plus grand (et certains disent le plus luxueux) hôtel de Métis.

Beaucoup de ceux qui décidèrent de rester saisirent les occasions offertes par le tourisme. Le terrain rocailleux près de la rive, peu propice à l’agriculture, s’avérait idéal pour la construction de chalets. Les Métissiens devinrent des constructeurs habiles, construisant des maisons, des pensions de famille et des hôtels pour accueillir la clientèle croissante des estivants qui voyaient dans les températures fraîches et l’air pur de la région un endroit idéal pour des vacances santé.

Carte postale présentant une photographie noir et blanc prise depuis le large montrant les résidences d'été et l'hôtel Seaside construites le long de la rue Beach longeant le fleuve Saint-Laurent.

« Nous passons du bon temps », c’est ainsi qu’un touriste a décrit sa visite à Metis en août 1906.