Tourisme d’aventure – Quand un visiteur s’aventure trop près du bord d’une falaise
 
            
            Photographie
Chutes de Grand-Métis, vers 1875
Alexander Henderson
Musée McCord Stewart
Les résidents d’été n’ont pas tous survécu à leur séjour à Métis. Au fil des années, les journaux ont fait état de noyades, d’accidents et de décès tragiques occasionnels de résidents d’été ou de leurs invités.
Des drames de taille survenaient parfois sans pour autant se terminer par un décès. Un tel incident s’est produit en juillet 1862, lorsqu’un cheval fougueux s’est emballé avec une enfant de sept ans effrayée dans la carriole, juste au moment où la famille Jenking quittait l’église. Le cheval courut un mille jusqu’à ce qu’un fermier local, Joseph Sims, réussisse à l’arrêter. Les Jenking lui donnèrent une montre savonnette portant l’inscription suivante (traduction libre) : « Pour sa conduite héroïque, au risque de sa propre vie, en arrêtant un cheval au galop, et pour s’être fait l’instrument de la main de Dieu en sauvant la vie de leur chère enfant, Eliza L. Jenking. Métis, C.W. 27 juillet 1862. »
Mme Dugald Blue, une résidente locale, a raconté un incident qui a failli coûter la vie de Mlle Galt, l’une des huit filles de Sir Alexander Tilloch Galt, un père de la Confédération, lors de sa visite en 1885 (traduction libre) :
[…] une mort effrayante fut évitée de justesse aux chutes de la rivière Mitis récemment. Mlle Galt, de Montréal, se trouvait avec d’autres personnes aux chutes et s’est aventurée trop près du bord de la falaise; le sol s’est dérobé sous la jeune fille et elle a glissé sur environ 50 pieds avant de réussir à agripper une branche qui poussait sur le côté du précipice et à s’y accrocher jusqu’à ce qu’on puisse aller chercher une corde pour la remonter. La branche a cédé à l’instant même ou elle a eu la corde autour d’elle […].