Construire un nouveau phare – Phare en construction

En 1909, le phare de bois original est remplacé par une tour en béton, de cette nouvelle génération construite partout au Canada et conçue selon des normes de durabilité et de rigueur. Appliquant une technique de construction en ferrociment (essentiellement du béton armé), la tour est conçue pour soutenir le poids d’une lentille plus lourde et plus puissante. Surmontée par un fanal en fer de 12 pieds de diamètre, elle s’élève maintenant à 82 pieds de hauteur. En 1923–1924, la construction en ciment double en taille et, de phare à section circulaire devient hexagonale. À part quelques légères modifications, la tour demeure pratiquement inchangée aujourd’hui.

Avec le plan focal à 69 pieds en hauteur, le phare s’élève à une hauteur semblable à celle des autres de l’époque. Le feu dont il est muni est beaucoup plus puissant que celui de son prédécesseur. Grâce à une lentille dioptrique, le feu produit par la combustion de kérosène est plus fort et précis que celui obtenu avec la lentille parabolique qu’il remplace. La lentille optique mesure 4 pi 8 po et pèse plusieurs tonnes. Il produit trois flashes, à des intervalles d’une seconde entre chacun, suivis par une éclipse de 4,75 secondes. Cette séquence est conçue pour aider les marins qui montent et descendent le Saint-Laurent : deux flashes à Cap-Chat, trois à Métis et quatre à la Pointe-au-Père. Le feu de Métis, comme tous ceux de cette même époque, tournait grâce à un système de contrepoids, dans un environnement à friction réduite produit par des roulements à billes lubrifiés au mercure liquide. Il fut remplacé par un petit moteur électrique des années plus tard. Le phare a effectué sa dernière révolution en 2017, lorsque l’enlèvement du mercure a paralysé le mécanisme.

Avec l’aide d’une équipe d’ingénieurs, la lumière a repris vie en 2023 grâce à un nouveau système de roulement permettant de faire tourner le lourd projecteur sur sa base d’origine.