Les contrebandiers – Interdiction de vendre de l’alcool
 
            
            Carte postale
Chez Donat
Inconnu
Collection Les Amis des Jardins de Métis
Ne disposant pas de quais, Métis ne fut jamais un paradis pour les contrebandiers. Mais lorsque la prohibition a restreint la vente d’alcool en Ontario et aux États-Unis, Métis est devenue un véritable champ de bataille.
En juin 1931, Sunny White, un résident de Métis, et un acolyte de Matane ont été impliqués dans une fusillade à Cap-Chat avec deux officiers du Service préventif de la Commission des liqueurs. Ils firent pleuvoir des balles sur les inspecteurs Alfred Bilodeau et Zéphirin Verreault et leur véhicule stationné. On décrivait Sunny White comme étant le « chef d’un clan de contrebandiers ». Criminel chevronné, il avait plusieurs pseudonymes et un long casier judiciaire, dont trois années au pénitencier de Kingston. Sunny White et son complice furent accusés de tentative de meurtre. Ils furent condamnés à vingt-cinq ans de prison pour un chef d’accusation moins grave, mais Sunny parvint à renverser le jugement en appel.
Métis résistait en continuant de restreindre la vente d’alcool à l’intérieur des limites de son territoire. En 1940, une demande de l’entrepreneur Donat Falardeau de Mont-Joli pour obtenir un permis de la Commission des liqueurs pour vendre de l’alcool à son hôtel « Chez Donat », situé à l’entrée du village, fut refusée. La lutte pour restreindre la vente et la consommation d’alcool dans le village s’est poursuivie jusque dans les années 1960.