Premières nations – À la recherche d’une présence autochtone dans la région
 
            
            Photographie
Camps et tentes autochtones sur le site de Glendrissaig, vers 1895
Inconnu
UQAR, fonds Macnider
Les peuples autochtones sont pratiquement absents des archives historiques de la région. C’est particulièrement vrai à Métis où les centaines d’articles écrits à propos de la communauté mentionnent à peine leur présence. Les Premières Nations sont parfois mentionnées dans les témoignages, mais rarement vues dans les photographies.
Des artisans autochtones venaient à Métis avec leur famille chaque été, apportant leurs paniers et autres marchandises à vendre aux visiteurs. Les mentions sont rares et l’identité des autochtones est pour la plupart inconnue. Une seule photographie dans un des albums de photos de la famille Macnider identifie une femme autochtone comme étant « Annie St-Denis ». Il pourrait s’agir de la même femme qui figure dans le livre d’Alice Sharples Baldwin comme « l’indienne Annie », la matriarche de la communauté avec laquelle les estivants avaient des contacts occasionnels.
Comment la communauté réagissait-elle à la présence des autochtones? Les écrits suggèrent que l’accueil n’était pas particulièrement généreux. En 1899, un journaliste en herbe a écrit au sujet de sa visite à Métis dans The Varsity, le journal étudiant de l’Université de Toronto. Son article est rempli des préjugés de l’époque et rend la lecture gênante aujourd’hui : « Ils font des paniers, des arcs et des flèches, et… volent. Le dernier est, bien sûr, le travail le plus lucratif qu’ils font, et ils y sont très habiles. »
Les récits d’une époque plus ancienne soulignent l’importance des guides autochtones pour aider les ecclésiastiques, les scientifiques et les voyageurs à traverser le territoire, leur connaissance du terrain et de sa géographie étant essentielle pour un passage sécuritaire. Les fouilles archéologiques pourraient un jour en révéler davantage sur les traditions des peuples qui ont été les premiers à faire de la région leur résidence d’été.