Science atmosphérique – En quête d’endroits salubres pour l’été
 
            
            Photographie
Vacanciers au repos
Inconnu
Musée des sciences et de la technologie du Canada
La popularité de Métis tenait au fait qu’on prétendait y trouver l’air le plus limpide et le plus pur de la province. Mais il y avait de la concurrence pour ce titre.
La communauté balnéaire de Cacouna fit appel à un spécialiste pour soutenir leurs revendications. Un guide de 1912 vantait les mérites de Cacouna et de son air pur (traduction libre) :
De nombreux médecins du Sud et de l’Ouest prescrivent une résidence d’été ici à ceux de leurs patients qui sont sujets à la débilité générale et à la lassitude résultant de la vie sous les basses latitudes. Le regretté Dr Campbell, de Montréal, qui fut de son vivant le médecin le plus important du Canada, a témoigné qu’après avoir soigneusement observé les effets des différents points d’eau, tant aux États-Unis qu’au Canada, sur ses patients, il était profondément convaincu que, pour les convalescents, Cacouna était infiniment supérieure à tous les autres. Et il donna une illustration pratique de sa foi en Cacouna en y érigeant la résidence d’été de sa propre famille.
Il y avait peu de données scientifiques pour étayer les affirmations du Dr Campbell. Pas plus qu’il n’y en avait pour appuyer les revendications de Métis qui avait aussi attiré bon nombre de médecins. Le Dr Patton, le Dr Hugh Burke et le Dr Kemp, de Montréal, ont tous fait de Métis leur résidence d’été. Le Dr William Hingston, qui avait mené les efforts pour combattre l’épidémie de variole à Montréal en 1885, comptait également parmi les résidents d’été.
Les dépliants touristiques faisaient parfois des affirmations extravagantes selon lesquelles la teneur en ozone de l’air à Métis était la plus élevée du continent. Toute science mise à part, l’air frais, l’humidité ambiante généreuse et l’absence de pollution provenant d’industries locales font de Métis le lieu idéal pour le repos, la détente et une vie saine.