Les champs, les forêts et le rivage – Des scientifiques pionniers à l’œuvre à Métis
 
            
            Épreuve à l’albumine
Le littoral de Métis, 1901
William Haggerty
Wm. Notman & Fils
Musée McCord Stewart
Les scientifiques faisaient souvent un arrêt à Métis en route vers la péninsule gaspésienne. Leurs noms figurent dans les registres des hôtels. Green Gables près de la Pointe Leggatt et d’autres établissements hôteliers locaux ont même parfois obtenu un crédit dans leurs publications scientifiques.
Pour un scientifique, quelques jours de repos représentent l’occasion idéale pour une investigation, brève, mais souvent productive. La preuve se trouve dans les revues scientifiques. Lorsque le biologiste marin pionnier R. Ramsay Wright de l’Université de Toronto (le bâtiment de zoologie qui s’y trouve porte son nom) a trouvé un copépode parasite sur les plages rocheuses du village, Métis a été immortalisée par le nom du parasite de la palourde, Myicola metisiensis. Métis s’est aussi mérité une mention dans des articles universitaires aussi variés que « Insects that Infect Birds » (1925), « Solidago calcicola in Matane Co., Quebec » (1928), « Two Canadian Collections of Cantharellus Multiplex » (1936), « A Spruce Infecting Rust » (1937). Ils ont tous été écrits par des scientifiques qui étaient en visite ou en route vers d’autres parties de la région.
Les plantes serpentines uniques dans la toundra alpine de ce qui allait devenir (en 1937) le Parc de la Gaspésie constituaient une attraction particulière. Les botanistes Frère Marie-Victorin (auteur de La Flore laurentienne) et Merritt Fernald, professeur à Harvard, ont inspiré d’autres scientifiques à parcourir la région pour recenser les populations de plantes que certains soupçonnaient (à tort) d’être les seuls survivants de la glaciation sur le continent.
Il est probable que personne à Métis n’ait eu vent de la présence des scientifiques parmi eux ou n’ait remarqué les fervents collectionneurs qui travaillaient sur le littoral, dans les champs et dans les forêts. Leurs spécimens ont été emballés et envoyés dans les herbiers des musées et des universités du continent où ils ont été immortalisés dans les archives scientifiques.