À la prière – Robert Reford et les rivalités entre les croyants et leurs églises
 
            
            Carte postale
Église St. George, Métis
Inconnu
Collection Les Amis des Jardins de Métis
Métis prenait le culte religieux très au sérieux. Il était mal vu de ne pas assister à un service religieux au moins une fois tous les dimanches.
Le résident d’été Robert Reford a pressé ses enfants de fréquenter régulièrement l’église et de s’assurer qu’ils fassent également de la fréquentation de l’église une partie de la vie de leurs enfants. Il n’était pas hypocrite, allant lui-même à l’église régulièrement, parfois deux fois le dimanche. Il valorisait tellement la bonne prédication qu’il créa une bourse d’études au Collège théologique de Montréal pour récompenser les meilleurs étudiants prédicateurs.
Mais Robert Reford s’est opposé aux « odeurs et aux cloches » du mouvement de la Haute Église qui, selon lui, avait envahi les églises anglicanes de Montréal. Lorsqu’en 1904, il reçut une demande pour contribuer à l’érection d’une église anglicane à Métis, il refusa catégoriquement.
Mes raisons étant, entre autres, que, bien que fréquentant l’Église d’Angleterre ici, j’ai beaucoup apprécié la simplicité des services presbytériens et parfois méthodistes de Petit-Métis, lieu pour lequel je les trouve bien adaptés, et je ne pense pas qu’un service de la Haute Église tel que le voudrait l’évêque de Québec le serait tout autant.
Même après la construction de l’Église anglicane St. George pour offrir aux anglicans un lieu de culte à Métis, il encouragea sa dévote femme à assister à l’un des autres services.
L’Église anglicane fut érigée et inaugurée en 1905. Elle est aujourd’hui l’une des églises les plus fréquentées dans le vaste diocèse de l’évêque de Québec et constitue une plaque tournante pour la communauté et un lieu de rencontre pour ses occasions spéciales.