Exportation de talents – Comment certains sont devenus célèbres après avoir quitté Métis
 
            
            Photographie
Portrait de John Gillanders Turriff, 1900
Studio Topley, Ottawa
Bibliothèque et Archives Canada
Les jeunes talents quittent souvent Métis pour faire leur chemin dans le monde. C’est tout aussi vrai aujourd’hui qu’au 19e siècle. Partis en quête d’aventures ou par ambition, ils ne reviennent qu’occasionnellement pour les vacances d’été, les fêtes de famille, la retraite ou les funérailles. Les promesses de gloire et de fortune étaient ailleurs. Les ruées vers l’or en Californie et au Klondike avaient leur attrait. L’Amérique du 19e siècle offrait un festin de possibilités. Les fermiers cherchaient souvent des pâturages plus verts.
Qui est l’expatrié de Métis le plus célèbre? John Gillanders Turriff (1855-1930) pourrait aspirer à ce titre. Né à Métis, il a déménagé au Manitoba, puis dans les Territoires du Nord-Ouest (aujourd’hui la Saskatchewan). Après avoir connu le succès comme marchand de grains, il s’est lancé en politique et est devenu l’organisateur en chef du Parti libéral dans l’Ouest canadien. Il a été élu à la Chambre des communes et a servi dans le gouvernement de Wilfrid Laurier. Il a ensuite changé d’allégeance, rejoignant les Conservateurs pendant la Première Guerre mondiale et a été nommé au Sénat par Sir Robert Borden en 1918. Il a terminé sa carrière parlementaire en tant que partisan du Parti progressiste (ou Parti des fermiers), soutenant les intérêts de l’Ouest comme il l’avait fait pendant des décennies.
Un autre candidat serait Hanford Macnider. Bien qu’il ne soit pas né à Métis, lorsqu’il était ambassadeur des États-Unis au Canada, il proclamait fièrement son lien avec les Macniders de Métis. Il s’est mérité une impressionnante poitrine pleine de médailles pour sa bravoure au cours de la Première Guerre mondiale dans l’armée américaine. Il a ensuite été secrétaire d’État adjoint à la guerre au sein du cabinet de Calvin Coolidge (où son adjoint exécutif était le futur président Dwight D. Eisenhower) et a tenté en vain d’obtenir la nomination de vice-président du Parti républicain.