Lady Byng – Le pays des spectaculaires couchers de soleil
 
            
            Photographie
Lady Evelyn Byng de Vimy (1870–1949)
Rice Studios
Collection Les Amis des Jardins de Métis
Mieux connue aujourd’hui pour le trophée de la LNH qui porte son nom, Lady Byng visitait régulièrement Métis. Elle s’y rendit pour la première fois dans les années 1920 alors que son mari, le vicomte Byng de Vimy, était gouverneur général, et y revint dans les années 1940 après s’être installée à Ottawa pour échapper aux bombardements de Londres pendant le Blitz.
Elle a mentionné Métis avec éloquence dans son autobiographie de 1945 intitulée Up the Stream of Time :
(Traduction libre) Grand-Métis, situé à un endroit où le fleuve s’étend sur trente-cinq milles de largeur, a été un de mes refuges, et je suis toujours amusée par ce petit village avec ses maisons peintes en blanc, dispersées sur la falaise qui se dresse le long de ce grand cours d’eau. J’ai assisté à des couchers de soleil plus grandioses sur ce tronçon de rive sinueuse que n’importe où ailleurs dans le monde, je crois. Sauvages, tumultueux, flamboyants de teintes cramoisies, dorées, orangées et vertes, ils colorent le ciel, tandis qu’une immobilité surnaturelle règne, à travers les rochers, sur les mouettes et les cormorans. […] La splendeur du couchant embrase avec arrogance pour un ultime moment alors qu’à l’ouest, le ciel étend un lit de nuages moelleux où le soleil disparaît pour échapper aux assauts de la pleine lune s’élevant rapidement à l’Est. […] La nuit venue, la splendeur éthérique des aurores boréales balaie le ciel, leurs tons de rose et d’émeraude teintant les eaux côtières du grand fleuve. Mais ce sont là des signes avant-coureurs de l’hiver, lorsque la neige recouvrira la terre, que la glace étouffera le murmure de la rivière Métis, laissant une fine peau sur les bords du Fleuve lui-même, bien que le chenal principal d’eaux grises comme l’acier poursuive inexorablement sa course vers la mer, indifférent à la main froide de l’hiver, car le Fleuve ne s’incline devant aucun conquérant.