Le premier phare de Métis – Une réponse à de multiples naufrages et tragédies
 
            
            Photolithographie
Phare, Métis, vers 1875
Révérend Thomas Fenwick
Musée McCord Stewart
L’arpenteur Joseph Bouchette fut le premier à identifier Métis comme étant l’endroit idéal pour un phare dans sa Description topographique de la Province du Bas-Canada en 1815. Après d’innombrables accidents et naufrages, les armateurs, les capitaines de navire et les dirigeants locaux ont entrepris de rallier du soutien pour convaincre les autorités de construire un phare.
En 1870, le seigneur David Ferguson et d’autres citoyens de Petit-Métis présentèrent une pétition au gouvernement. Dressant l’inventaire du nombre de naufrages, de marins noyés, de cargaisons perdues et de quasi-accidents, les pétitionnaires décrivaient le besoin pour un phare comme étant urgent. Jusqu’à ce qu’un phare puisse être érigé, ils suggérèrent qu’un « système d’éclairage jaune jaune soit placé sur un échafaudage approprié et qu’un coup de pistolet d’alarme soit tiré par temps brumeux ou en réponse aux signaux des navires à vapeur. »
Un phare fut érigé en réponse à cet appel à l’action. Il fut terminé en octobre 1874 au coût de 3 518 $, dont 1 425 $ pour l’éclairage et les accessoires. Construit en bois, il mesurait 40 pieds de haut. Son apparence changea peu au cours des trois décennies suivantes. Le St. Lawrence Pilot le décrit ainsi aux marins de passage dans son édition de 1906 :
Un phare de section carrée, de 40 pieds de haut, et peint tout en rouge vif, sur la Pointe-Métis, présente, à 56 pieds au-dessus de la laisse de haute mer, un feu à changement de coloration rouge et blanc en alternance chaque minute, qui devrait être visible à une distance de 13 milles par temps clair. Le logis du gardien est rattaché au phare […] ce dernier est doté d’un poste de télégraphe et de signalisation.
Le premier gardien du phare fut Jules Martin, qui fut aussi celui qui occupa le poste le plus longtemps. Son dossier de service lui valut une médaille C.M.G (Compagnon de l’Ordre de Saint-Michel et Saint-Georges) de la part du roi Édouard VII en 1907.