Les catastrophes maritimes qui ont fait connaître Métis
 
            
            Monument commémoratif
Monument commémoratif érigé au cimetière de Leggatt’s Point en hommage aux victimes du naufrage du navire Amanda, survenu en 1841
Collection Héritage Bas-Saint-Laurent
Comment peut-on évaluer l’ampleur d’une catastrophe? Est-ce par le nombre de vies perdues, la douleur et les souffrances causées, ou les dommages aux biens et aux matériaux?
Le monument du cimetière de la Pointe Leggatt commémore la plus grande catastrophe maritime ayant frappé Métis : le naufrage du Amanda en octobre 1841. Faisant route vers Québec en partance de Limerick, le navire a sombré en entraînant 41 âmes, pour la plupart des immigrants irlandais de Limerick, Clare, Cork, Galway et Dingle, des passagers partis en quête d’une nouvelle vie en Amérique du Nord britannique. Seuls le capitaine, deux marins, deux apprentis et dix passagers ont survécu. Le monument a été érigé des décennies plus tard, témoignant de la volonté de la communauté à souligner cet événement si particulier.
Le naufrage du Amanda n’a pas été la seule catastrophe maritime à Métis. Plusieurs décennies plus tôt, le Montmorenci avait sombré. Puis il y a eu les catastrophes évitées de justesse, comme celle du SS Polynesian de la compagnie de transport maritime Allan Line qui se dirigeait vers le Mont Misery dans un épais brouillard en mai 1876, avec 1 200 passagers à bord, quand un des passagers a sonné l’alarme juste à temps pour que le navire fasse marche arrière.
Le cimetière de navires échoués et engloutis est l’une des raisons pour lesquelles les dirigeants locaux et les armateurs ont fait pression sur le gouvernement du Canada pour qu’il érige un phare. Le premier phare a été achevé en 1874 et a permis de réduire le nombre de naufrages. Mais les accidents évités de justesse ont continué et demeurent une réalité encore aujourd’hui.