Pierre Trudeau – Porter assistance à Pierre Trudeau sur le chemin de la Gaspésie
 
            
            Photographie
Pierre Elliott Trudeau (1919-2000), 1968
Boris Spremo
Bibliothèque et Archives Canada
Peu après que Pierre Trudeau se soit retiré de la politique en 1984, il a pris la route avec ses trois fils, Justin, Michel et Alexandre, rattrapant ainsi le temps perdu pendant ses nombreuses années au poste de premier ministre pour assumer son rôle de père auprès de sa jeune famille.
Lors d’un de ces voyages, il s’est perdu. Sa destination était les montagnes Chic-Chocs. M. Trudeau avait attiré l’attention du public des décennies plus tôt lorsqu’il avait mis à profit ses talents d’avocat pour défendre les travailleurs des mines de Murdochville qui faisaient alors la grève pour obtenir un salaire décent des directeurs des mines de cuivre. Ce fut l’un des moments clés de son ascension vers la notoriété et le pouvoir.
Trudeau avait quelque peu dévié de son trajet. Atteignant Métis, il s’est engagé dans la cour de Harriet Stairs à la Pointe du Phare. Lorsqu’on leur a offert des biscuits et du lait après une longue journée prisonniers de la voiture, les garçons de Pierre Trudeau ne se sont pas fait prier pour sauter hors du véhicule. Ils ont passé quelques heures heureuses à jouer dans le jardin de Mme Stairs.
Pierre Trudeau était alors sur le point d’acheter le manoir de l’avenue des Pins, construit par l’architecte montréalais Ernest Cormier. Un invité de Harriet Stairs a audacieusement exprimé son opinion que M. Trudeau devrait acheter le mobilier d’Ernest Cormier en même temps que la maison. M. Trudeau étant un radin notoire, il hésitait à débourser le montant additionnel demandé pour obtenir les meubles Art déco de M. Cormier, plus attrayants que confortables.
Lorsqu’ils se sont vus des mois plus tard lors d’un gala à Toronto, Pierre Trudeau a remercié Harriet Stairs pour son hospitalité impromptue et a fièrement confirmé qu’il avait suivi les conseils reçus pendant ses vacances. Aujourd’hui, la maison Cormier et son mobilier sont reconnus pour leur importance historique. M. Trudeau était peut-être perdu, mais Métis l’a aidé à retrouver son chemin.