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L’architecture de Métis – Les bâtiments et leurs constructeurs

Les visiteurs qui se rendent à Métis de nos jours admirent l’architecture harmonieuse qui caractérise le village. Même les nouveaux bâtiments (à l’exception notable de l’école Metis Beach) s’intègrent dans l’environnement bâti et naturel.

Photographie en noir et blanc d’une maison rustique en rondins. La maison est située au pied d’une colline et entourée de nombreuses souches d’arbres, probablement ceux qui ont servi à sa construction. Quatre personnes se trouvent à l’extérieur de la maison. Une femme en robe blanche se tient dans l’embrasure de la porte et nous regarde. À quelques pas d’elle, un jeune garçon tenant un seau en bois observe un homme en train de retirer l’écorce d’un tronc d’arbre posé au sol. Un autre homme s’approche de la scène, portant une charge sur ses épaules.

Cette précieuse photographie prise par Alexander Henderson offre un portrait authentique de la vie le long de la voie ferrée pendant la construction du chemin de fer Intercolonial dans les années 1870.

Le passant pourrait penser que cette intégration des styles est le résultat d’une réglementation rigoureuse ou de citoyens qui contrôlent le choix des matériaux et des types de construction. En fait, c’est surtout le produit d’un petit nombre d’entrepreneurs qui, au fil des générations, ont cherché à s’assurer que les nouvelles constructions, les rénovations et les réparations chez leurs clients se conforment au moule.

Gravure du manoir Ferguson construit après 1854. Le manoir en pierre est situé approximativement au centre de l’image. Une clôture blanche délimite le terrain du manoir. À l’extérieur de la clôture, une vache et quatre moutons paissent. Un homme et son chien marchent le long de la clôture.

Le manoir occupait un site offrant une vue privilégiée sur la baie et sur le fleuve Saint-Laurent.

La majorité des bâtiments de la communauté ont été construits par des bâtisseurs au fil de plusieurs générations, tels que Peter Leggat, Benjamin Page, André Rousseau et Renaud Isabel. Ils faisaient appel à des artisans talentueux, privilégiaient les matériaux locaux et s’inspiraient de modèles tirés de recueils de plans ou de leur propre expérience pour ériger des dizaines de bâtiments alliant harmonie de forme et fonctionnalité.

Gravure d'une maison d'été victorienne. La résidence à deux étages possède un balcon en bois, un toit à pignon dont le bord est rehaussé par un ornement. Une véranda semble dominer la maison. Devant l'entrée principale et dans l'escalier de la véranda, une famille est assise. Une femme est assise sur la rampe de la véranda. Un homme est installé sur une chaise près de la porte, et trois enfants sont assis sur les marches. Le jardin de la maison est composé de plusieurs arbres. Une vigne pousse le long de la maison et s'étend jusqu'à la galerie du deuxième étage.

La résidence de William Dawson à Métis est illustré dans cette gravure de 1888. Sur les marches se trouvent William Dawson, son épouse Margaret, ainsi que trois de leurs cinq enfants.

Plusieurs églises, notamment l’église presbytérienne de Métis, se distinguent comme de beaux exemples d’architecture religieuse. Certaines maisons sont clairement le fruit du travail d’un architecte.

Le toit complexe de Birchcliffe, un cottage de style anglais construit pour Fred W. Molson en 1913, est l’œuvre de l’architecte montréalais Robert Findlay. L’entrée avec tourelle de la maison Bovey, appartenant à Henry Taylor Bovey, doyen de la faculté des sciences appliquées de l’Université McGill, a été conçue par Andrew Taylor. L’ensemble Arts and Crafts de la maison Grier, commandée par George W. Grier, copropriétaire de l’entreprise de bois G. A. Grier & Sons de Montréal, est signé par l’architecte Percy Nobbs.

Photographie noir et blanc des façades nord et ouest de villa Estevan. L’extérieur du bâtiment est en déclin de bois et la toiture à double versant est faite de bardeau de cèdre. Les fenêtres sont munies de volets Le camp de pêche est muni d’une généreuse véranda sur laquelle est placée le support à canne a pêche. Au bout du bâtiment principal est raccordé au bâtiment secondaire occupé par les domestiques du propriétaire. Le bâtiment à 2 étages est légèrement reculé vers l’ouest par rapport au bâtiment principal. Le bâtiment est entouré d’un pré fleuri. L’on aperçoit l’immense haie de cèdre qui occupe l’espace avant du camp de pêche. Hormis sa taille, le camp de pêche est assez sobre, il n’y a que les colonnes du toit de la véranda qui souligne le style victorien de l’architecture du bâtiment.

La villa Estevan a été conçu par l’architecte William Tutin Thomas pour Sir George Stephen, et achevé en juin 1887.

Métis a été l’un des premiers villages du Québec à se joindre à l’association « Les plus beaux villages du Québec » qui regroupe des villages au charme indéniable à travers la province. Il s’agit d’une reconnaissance officielle de ce qui est admiré de façon informelle, soit le fait que Métis présente une collection unique de bâtiments intéressants et de propriétés bien entretenues, un ensemble qui les distingue d’autres villes proches et éloignées.