Des touristes parmi nous – De station balnéaire à communauté estivale
Métis était au cœur de l’économie touristique. Le village accueillait des visiteurs et des milliers de touristes qui en faisaient leur destination estivale. Les journaux montréalais dressaient souvent la liste des invités qui arrivaient et partaient, faisant même l’inventaire de leurs lieux de résidence et de la durée de leur séjour.
Métis avaient un attrait particulier. Même les familles qui s’étaient d’abord établies à Cacouna ou à Murray Bay se retrouvèrent à Métis, attirées par l’air ambiant. Les hôtels et les pensions de famille se multiplièrent. En 1893, on comptait au moins neuf établissements hôteliers juste à la Pointe Leggatt, chacun avec des noms illustrant son emplacement ou ses propriétaires : Woodlands, Mr. Leggat’s, Gleniffer Cottage, Rosemount, The Manse, Belvoir Cottage, Meikle Cottage, Grant Cottage et Seaview Cottage.

La brochure de la Chambre de commerce de Metis Beach faisait la promotion des nombreuses attractions de la communauté.
Les observateurs estimaient que la population de Métis augmentait de jusqu’à 1 500 visiteurs en période estivale. Les registres des hôtels permettent de dresser un portrait de la clientèle. Il est intéressant de voir le grand nombre de visiteurs dont le domicile était très éloigné, incluant Ottawa, Toronto, Halifax, Philadelphie et New York.

Hartland MacDougall a servi de modèle pour cette séance photo visant à promouvoir Metis auprès d’une nouvelle génération de jeunes voyageurs.
La période dorée du tourisme s’est terminée après la Seconde Guerre mondiale avec l’essor de l’industrie des motels. Avec l’automobile devenue souveraine, les hôtels de bord de mer de Métis étaient mal adaptés à la nouvelle génération de voyageurs. Aucun d’entre eux ne disposait de grands stationnements ou d’espace pour accueillir ceux qui voulaient se garer devant la porte de leur chambre. Plusieurs hôtels ont succombé aux flammes; d’autres ont été démolis en raison de l’augmentation du coût des assurances.

