Métis en prière – Les églises et leur histoire
La religion dans les régions rurales est plus qu’une simple question de culte. C’est aussi une question de communauté. Métis a la chance d’avoir cinq églises. Chacune d’entre elles a sa propre histoire.

Le révérend Thomas Fenwick est à l’origine des plans de l’église presbytérienne construite à la Pointe Leggatt.
Dans les premières années, Métis était un territoire missionnaire. Des hommes du clergé protestant et catholique romain étaient envoyés à Métis pour assurer les rites essentiels du baptême, de l’inhumation et du mariage. Les sociétés évangéliques recueillaient des fonds pour payer les salaires des religieux afin de les envoyer à la mission de Métis, car la communauté était trop éparse et trop pauvre pour supporter son propre pasteur. Les églises presbytériennes étaient désireuses de convertir les catholiques romains, tandis que les catholiques romains étaient soucieux de protéger leurs fidèles.

Chaque dimanche de juillet et d’août, l’église anglicane St. George accueillait ses membres vêtus de leurs élégants habits d’été.
Les églises étaient construites quand il y avait suffisamment de fonds et de résidents pour les soutenir. Même les paroissiens les moins riches contribuaient. Mais les divisions au sein du christianisme n’étaient pas différentes à Métis qu’ailleurs. Une église presbytérienne fut construite pour les résidents permanents de Métis. Une autre fut érigée pour les résidents d’été de Petit-Métis. Pour ne pas être en reste, les méthodistes érigèrent leur propre chapelle. Les anglicans aussi. L’église catholique, pour sa part, choisit d’éviter complètement Métis, construisant son église paroissiale le plus loin possible des protestants, au sommet de la colline de Saint-Octave. Cependant, avec la croissance de la population, une autre église catholique romaine fut construite à Baie-des-Sables. Cette paroisse fut à son tour divisée en deux et une nouvelle église fut construite pour assurer les services à Les Boules.
La diversité religieuse est un véritable cadeau pour tout historien, surtout parce que les hommes du clergé étaient souvent doués pour la plume et la tenue minutieuse de registres. Leurs lettres constituent une riche ressource qui aide à documenter la vie des gens de Métis. Même si la communauté était divisée en diverses congrégations, on s’entendait pour dire que le culte était le pilier d’une communauté saine. Il y avait un banc pour chaque paroissien.