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Le Phare de Métis – Symbole de la communauté

Très aimé et bien documenté, le phare de Métis est un symbole remarquable d’une communauté ayant un passé maritime et un intérêt particulier pour la préservation du patrimoine. Pourquoi les phares suscitent-ils une telle fascination?

Gravure du premier phare de Metis. Au premier plan, un enclos pour chevaux délimité par une clôture en bois. Un cheval blanc debout observe un cheval noir qui se roule sur le dos. Le phare en bois se trouve derrière l’enclos. Il est entouré de bâtiments et d’une maison. De petits groupes de personnes sont représentés sur le site du phare. À l’arrière-plan, on aperçoit le fleuve Saint-Laurent, la côte, ainsi qu’un navire et son panache de fumée.

Le premier phare de Métis était un bâtiment relativement trapu, mesurant seulement 40 pieds de hauteur, surmonté d’une lumière visible jusqu’à 13 milles à la ronde.

Les amoureux des phares sont légion. Ils sont attirés par la forme unique de ces bâtiments et leur silhouette singulière. Leur proéminence dans le paysage horizontal du Saint-Laurent en fait des points de repère visibles de loin. Leur association avec les navires et les capitaines de navires et des décennies de légendes maritimes leur confère un puissant symbolisme du monde que nous avons perdu.

Photographie noir et blanc de la façade du premier phare de bois. Derrière le premier phare apparait la tour de ciment du nouveau phare qui est en construction. Il ne manque que la coupole vitrée qui devra accueillir la lanterne. Cette portion a été esquissée à la main au crayon de plomb sur la photographie.

Une nouvelle tour de phare a été construite en 1909. Beaucoup plus haute que la précédente, elle était également équipée d’une lumière plus puissante.

Le phare de Métis est devenu un symbole visuel de la région et de plusieurs de ses organismes, même ceux qui sont à peine reliés à la communauté. Le phare a une histoire bien remplie. Il fut érigé après un long débat entre les dirigeants locaux et les armateurs internationaux pour réduire la fréquence des accidents et des naufrages. L’affleurement rocheux submergé s’était révélé un obstacle souvent fatal pour les vaisseaux en détresse et les navires plongés dans le brouillard. Le premier phare fut achevé en 1874 sur la pointe de terre qui s’avance vers le nord sur le Saint-Laurent.

Photographie en noir et blanc prise à l’intérieur du bâtiment abritant le corne de brume du phare de Métis, montrant les moteurs alimentés au gaz utilisés pour faire fonctionner le corne de brume du phare.

Le bâtiment de la corne de brume abritait les moteurs qui alimentaient la trompette à air comprimé, lequel émettait son signal sonore distinctif lorsque le brouillard représentait un danger pour les navires.

Même s’il a été inaccessible au public pendant la majeure partie de son histoire, le phare est depuis longtemps considéré comme un atout pour la collectivité. Ainsi, lorsque le gouvernement du Canada a finalement décidé de vendre l’édifice et la propriété en 2017, la Ville de Métis-sur-Mer et des résidents locaux se sont concertés pour préserver cet édifice patrimonial. Ils ont réussi à recueillir plus de 100 000 $ en dons et promesses de dons pour commencer sa restauration.

Photographie couleur récente du Phare de Métis-sur-Mer lors fin de journée d’été. En avant-plan une chaloupe blanche repose sur la berge. En arrière-plan, on aperçoit la maison du gardien, le phare, le bâtiment de la corne de brume et un petit hangar. Tous les bâtiments sont blancs et on un toit rouge. Une petite foule est rassemblée près des bâtiments.

La maison du gardien du phare est l’un des endroits les plus romantiques et isolés de Métis.

Bien que n’étant plus utile à la navigation, le phare de Métis demeure un précieux monument du patrimoine maritime de la région et un remarquable symbole de cohésion communautaire.