Les vedettes de la scène aux premiers jours de Ladysmith
Entre 1902 et 1912, Ladysmith était « sur le circuit » et accueillait davantage d’événements musicaux internationaux qu’aujourd’hui ! De nombreux musiciens et chanteurs célèbres venus de Norvège, d’Écosse, d’Irlande, d’Angleterre, de Hongrie et de diverses régions des États-Unis se sont arrêtés à Ladysmith dans le cadre de « tournées mondiales » les ayant menés à se produire en Amérique du Nord, en Europe et en Australie.

Annonce publicitaire pour la location de la Ladysmith Opera House, disponible pour divers types d’événements, 13 décembre 1904.
La Ladysmith Opera House a ouvert ses portes en 1902. Elle accueillait des concerts, des pièces de théâtre, des soirées dansantes, des films, et pour occuper la salle, des matchs de basket-ball et de boxe!
Certaines représentations étaient superbes. La très célèbre soprano Madame Freed-Griselda a donné un concert à l’Opera House en 1905. Selon le journal local, « les personnes présentes ont apprécié un divertissement vocal de loin supérieur à tout ce qui avait été donné auparavant dans la ville des fonderies [Ladysmith] ». La critique était impensable, et les applaudissements ne suffisaient pas à exprimer toute l’appréciation du public… »
Mlle Olivia Dahl, une étonnante chanteuse d’opéra norvégienne mezzo-soprano qui s’est produite à l’Opera House le 21 juin 1906, était, selon le Ladysmith Daily Ledger, « …l’une des plus grandes chanteuses qui ait jamais visité l’île de Vancouver ». Elle était venue de San Francisco, où elle venait de vivre le grand tremblement de terre.
D’un autre côté, certaines prestations étaient abominables. Le Ladysmith Chronicle, après une représentation de Forty-Five Minutes to Broadway de George M. Cohen en 1911, déclare : « La représentation à l’Opera House jeudi soir n’aurait pas pu être pire. »
Bien sûr, tout le monde à Ladysmith n’aimait pas l’opéra.
Les habitants de Ladysmith avaient accès à une grande variété de divertissements moins raffinés. On y jouait des opérettes, des vaudevilles, des spectacles de ménestrels et des concerts de chorales reprenant des chansons populaires. Un spectacle particulier, celui des Musical Eckardts, mettait en scène des instruments quelque peu inhabituels : le marimbaphone, des hochets musicaux avec des résonateurs brevetés et une harpe en aluminium.
Les salles de spectacle
En plus de I’Opera House, des représentations avaient lieu dans divers lieux de la ville, dont le Gould’s Hall sur l’Esplanade, diverses salles associatives et les théâtres Novelty, Gem et Lyceum. Le Gem avait une capacité de six cents places et une grande scène qui pouvait accueillir des compagnies itinérantes. Des spectacles de musiciens locaux accompagnaient les films muets de l’époque et étaient joués entre les spectacles et pendant les films eux-mêmes.