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Île Sheldrake
15 août 1844
Île Sheldrake, Nouveau-Brunswick, Canada
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Alexander Key, médecin
Le docteur Key, né en Ecosse, arriva au Nouveau-Brunswick en 1816. Outre ses fonctions de chirurgien, il était médecin hygiéniste attaché au service de la quarantaine pour le port de Chatham. Nommé médecin du lazaret sur l'île Sheldrake, on lui demanda de rédiger un code contenant les avis et les règlements appropriés pour l'administration du lazaret, ainsi que le régime alimentaire prescrit pour les malades; il semble qu'il n'en fit rien. Il était convaincu que la maladie était contagieuse mais reconnaissait toutefois que certaines personnes étaient plus susceptibles que d'autres d'en être atteintes. Il espérait qu'avec des traitements réguliers de pansements au bichlorure de mercure et d'iode, il pourrait réussir à en guérir quelques-uns. Les patients prirent comme une promesse ce vague espoir formulé. Lorsqu'il devint manifeste que ces remèdes n'apportaient aucune guérison, ils devinrent désillusionnés. Certains continuèrent d'appliquer les onguents, mais refusèrent de prendre les préparations orales. Très tôt, le désarroi et l'amertume s'installèrent à Sheldrake et les lépreux perdirent toute confiance dans le docteur Key.
Il était membre du Premier bureau de santé des comtés de Northumberland et de Gloucester.
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Labillois, Charles Marie, médecin au lazaret
1849
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Charles-Marie Labillois
1793-1868
Le médecin oublié
Charles-Marie est né à Ploërmel dans le Morbihan en Bretagne, le 8 juillet 1793. Pour des raisons inconnues, il vint s'installer en Gaspésie en 1816, à Saint-Joseph-de-Carleton. Le 4 octobre 1816, il épouse Amélia Meagher et eurent 11 enfants. En 1849, de septembre à décembre, Labillois fut le médecin résident du lazaret de Tracadie. Il y retournera de juillet à fin décembre1850. Il ne fut jamais rétribué pour ses services. Cependant, durant son séjour au lazaret, ses soins aux lépreux furent très efficaces, selon le secrétaire du Bureau de santé. "Les lépreux affirment tous que leur santé est meilleure et paraissent très contents".
Depuis l'ouverture du premier lazaret sur l'île Sheldrake, en 1844, aucun médecin ne s'était donné autant que le docteur Labillois pour soigner les lépreux. Aucun n'avait mérité autant le respect et l'affection des malades et de leurs familles. Il soigna les lépreux au péril de sa santé et de sa vie. En 1864, il reçoit, du gouvernement français, la médaille de Sainte-Hélène créée en 1857 par l'empereur Napoléon III.
Le docteur Labillois décède le 16 septembre 1868 à l'âge de 76 ans. Il est inhumé dans le cimetière de la paroisse Saint-Joseph-de-Carleton, Québec en Gaspésie.
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Lazaret au temps du Dr Robert Gordon
1863
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Robert Gordon, médecin
1799-1863
Le docteur Robert Gordon est né en 1799 de parents écossais. Il pratique la médecine à Bathurst. Il fut nommé membre de la commission médicale du comté pour faire enquête sur «la maladie » qui sévissait dans la région de Tracadie. Il est aussi responsable de visiter le lazaret de Tracadie, ce qu'il fit quelques fois par année de 1851 à 1863.
Il devient membre de l'assemblée législative du Nouveau-Brunswick en 1850.
Il est décédé à Fredericton en 1863 et inhumé à Bathurst.
Lazaret au temps des visites du Dr Gordon.
Cette peinture montre le lazaret entouré d'une palissade.
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Dr Nicholson James, premier médecin spécialiste du lazaret
1863
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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James Nicholson, médecin
(1834-1865)
Après avoir fait des études à l'université de New-York, il s'installa à Bathurst en 1856. Le 3 mai 1863, il arriva à Tracadie comme médecin spécialiste et en sera le premier médecin résident.
Il croyait la lèpre héréditaire et non contagieuse. Pour prouver sa théorie, il alla même jusqu'à s'inoculer la maladie. La présence du docteur Nicholson amena un peu d'apaisement et d'ordre parmi les lépreux. Il organisa des jeux et des exercices au grand air afin de réduire l'ennui. Par la suite, il prit des dispositions pour leur procurer un bateau pour la pèche et la navigation.
Il devait mourir de phtisie à 31 ans, le 11 avril 1865. Il a été inhumé au cimetière de l'église St-Andrew's de Chatham. Dom Félix Lajat dit qu'il a "laissé la réputation d'un homme dévoué, très apprécié des lépreux."
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Dr Alfred Corbett Smith, premier médecin résidant à Tracadie
1865
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Alfred Corbett Smith, médecin
(1841-1909)
Né le sept juin 1841 de James Smith et de Suzanne M. Dunn de Bathurst, il épousait le deux mai 1866, Helen Young, fille de James Young et Ann Ferguson de Tracadie. Il pratiqua d'abord la médecine à Newcastle et fut nommé en charge du lazaret en 1865. Il avait une pratique générale à Tracadie, région où il serait le seul médecin dans un rayon de cinquante milles.
Il y eut toujours une certaine distance entre le docteur Smith et la population française au sein de laquelle il travailla. D'abord, il n'était pas catholique; puis il était Anglais. Malgré cela il semble que la population de Tracadie se souvient de lui avec chaleur comme d'un homme très gentil. Il était connu pour faire le diagnostic des pauvres gens et les soigner gratuitement.
Il paya même de sa poche, à l'occasion, certains médicaments. Il reconnut, avec les médecins de l'époque, que la lèpre était incurable. Il n'était pas intéressé, à ce moment-là, à trouver un remède; il chercha plutôt à en améliorer les symptômes.
Son travail fut apprécié. Il rendit la vie de ses patients plus aisée et il enleva tous les barreaux des fenêtres de l'institution. Il conserva son poste jusqu'à sa mort en 1909.
Le docteur Smith s'identifie avec l'oeuvre hospitalière de Tracadie jusqu'à sa mort, survenue le 12 mars 1909, à l'âge de 68 ans. Il est inhumé au cimetière des protestants à Tracadie-Sheila, Nouveau-Brunswick.
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Langis, Joseph Antoine, 3e médecin du lazaret
1909
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Joseph-Antoine Langis, médecin
1851 - 1939
Le docteur Joseph-Antoine Langis, natif de Rimouski, au Québec, et diplômé de l'université de Montréal, avait exercé sa profession de nombreuses années à Petit-Rocher, avant de poursuivre le travail du docteur A.C. Smith au lazaret de Tracadie de 1909 à 1933. Ses responsabilités étaient toutefois moindres, ses pouvoirs plus limités mais les conditions de son dur labeur s'étaient considérablement améliorées depuis les tout débuts. Il fut le premier médecin à faire l'histoire de cas de chaque malade et à tenter de retracer la maladie dans les familles individuelles. Mis à part son travail au lazaret, il avait une pratique privée à Tracadie comme ce fut le cas pour les autres médecins qui, après lui, s'acquittèrent de la même fonction de surintendant.
Le docteur Langis fut surintendant pendant vingt-trois ans. Au cours de cette période, le nombre de cas de la lèpre diminua considérablement, de vingt-deux cas l'année (1909) de son arrivée à dix au moment où il prit sa retraite en 1933.
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Ryan, Walter Thomas, 4e médecin du lazaret
1933
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Walter Thomas Ryan, médecin
Le docteur Walter Thomas Ryan, originaire de Fredericton, au Nouveau-Brunswick, fit ses études à l'université McGill à Montréal d'où il gradua en 1901.
Il exerça comme médecin généraliste à Boiestown mais comme les vastes étendues rurales du Nouveau-Brunswick l'obligeaient à passer plusieurs nuits sur les grands chemins, il opta bientôt pour une pratique médicale moins ardue. Il entra donc, en 1933, au service du lazaret de Tracadie. Il se vit aussitôt confier le poste de surintendant pour remplacer le docteur Langis qui venait de prendre sa retraite. Le 19 février 1939, le docteur Ryan mourut d'une maladie de coeur.