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Puis, toujours maintenues dans leur cadre, elles sont trempées dans la pâte chimique. La pâte est étalée en mince couche sur une plaque chauffée au bain-marie pour la maintenir à l'état semi-liquide. Le cadre d'allumettes déjà imbibées de soufre est appliqué sur la plaque et chaque bâtonnet se garnit de pâte sur une épaisseur de quelques millimètres.

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Étape 3
19e siècle, vers 1875
Batiscan (Québec), Canada


Crédits:
Archives de la Fondation des Amis du Vieux Presbytère de Batiscan

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La composition de la pâte chimique peut varier légèrement, mais elle combine habituellement un type de phosphore à un autre élément inflammable. Plus rarement, on utilise un mélange de matières combustibles sans phosphore. Cependant, ce mélange n'est pas inflammable par friction. Il faut alors jumeler ces allumettes à un grattoir enduit d'une légère couche de phosphore amorphe.

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Étape 4
19e siècle, vers 1875
Batiscan (Québec), Canada


Crédits:
Archives de la Fondation des Amis du Vieux Presbytère de Batiscan

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Enfin, les cadres chargés d'allumettes sont placés sur des étagères de chambres chauffées et ventilées pour faire sécher la pâte chimique. Il ne reste plus alors qu'à retirer les allumettes des cadres et à les empaqueter.

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AU FEU !
L'incendie

Le 13 juin 1875, un incendie se déclenche dans une des chaufferies de l'église-manufacture. Rapidement, le brasier s'étend à l'ensemble du bâtiment et l'église-manufacture succombe aux flammes. Les pertes s'élevant à 15 000$, le curé Fréchette est acculé à la faillite. Ses biens sont remis aux autorités locales pour qu'ils soient vendus aux enchères. Le 22 mai 1876, la société qui a existé entre les parties est dissoute. Cette même année, Batiscan perd son curé résidant : Wenceslas Théophilas Fréchette se retire à l'Asile Champêtre de Montréal, où il décède le 20 décembre 1888 à l'âge de 77 ans.