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Entente Fédérale-Provinciale

En 1878, le docteur Jean-Charles Taché, visite le lazaret de Tracadie et fit une intéressante étude sur la lèpre.

Il proposa le transfert de l'administration du Lazaret du gouvernement provincial au fédéral afin d'en faciliter l'aide financière. Les démarches furent effectuées et se réalisent par la signature de l'entente le 25 novembre 1880 à Tracadie, en présence de l'honorable P. Landry, ministre des Travaux publics dans le cabinet de Fredericton, du Père A. Babineau agissant au nom du ministre du gouvernement fédéral et de Mère Brault et son conseil.

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Joseph-Charles Taché
1820-1894

Médecin, homme politique, journaliste, fonctionnaire et écrivain, Joseph-Charles Taché est né le 24 décembre 1820, dans la paroisse de St-Louis à Kamouraska, Bas Canada de Charles Taché, commerçant et de Louise-Henriette de Labroquerie. Il épousa Françoise Lepage le 1er juillet 1847, à Rimouski. Ils eurent six enfants. Le 24 janvier 1848, à 27 ans, il est élu sans opposition, député de Rimouski à l'Assemblée législative de la province du Bas Canada.

En décembre 1856, il se retire de sa fonction de député. Peu avant, Taché avait été choisi pour diriger un nouveau quotidien, le « Courrier du Canada ». L'engagement de Taché au journal prend fin en octobre 1859. Quelques jours plus tard, il assume les fonctions d'inspecteur des asiles et des prisons du Canada. En août 1864, il est nommé au poste de sous-ministre de l'Agriculture et des Statistiques, département très important, dont relevait également la santé publique. Ce fut la dernière et la plus longue carrière de Taché, celle de haut fonctionnaire à Ottawa pendant 24 ans. De cette période, sa réalisation la plus remarquable est celle du recensement de 1871, dont il a déterminé le contenu, la forme et la procédure.

Il conçut le désir d'étudier la lèpre et, en 1872, écrivit à monsieur A.K. McDougall, secrétaire provincial du gouvernement de Fredericton pour lui exprimer son désir d'avoir l'autorisation d'accéder au lazaret de Tracadie et aux archives de l'établissement. Depuis ce temps, il ne cessa de travailler à améliorer l'état des lépreux. L'institution étant sous la juridiction du gouvernement provincial, il jugea nécessaire et urgent de faire passer cette juridiction au gouvernement fédéral. Il y travailla avec acharnement et réussit dans son projet, le 25 novembre 1880.

Jusqu'à son départ, il prêtera aux soeurs l'appui de son influence et la communauté l'a toujours compté parmi ses principaux bienfaiteurs et meilleurs protecteurs.

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Religieuses Hospitalières de Saint Joseph
1893
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Les Religieuses Hospitalières de Tracadie en 1893

Les Religieuses Hospitalières de Tracadie dans le jardin de la communauté 1893ca, près de la palissade du lazaret.

Voici le nom des religieuses, dans le jardin de la communauté. De gauche à droite, 1ère rangée: soeurs Amanda Sormany, Landry, Vautour, Otar de la Grange (novice), Mlle Vautour (associée), soeurs Blanchard (postulante) et Octavie (tourière).
2e rangée: soeurs Marie Bariault, Elisabeth Landry, Louise Légère, LeRoyer (d'Arthabaska), St-Jean-de-Goto (supérieure), Doucet, Maillet, H. Robichaud, Marguerite Marie, Marie des Anges et Hedwidge.

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Vue de l'hôpital et du cloître
1930
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
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Hôpital rénové

L'année 1920 voit l'arrivée du premier médecin résident, le docteur J.E. Paulin qui prendra charge de l'hôpital. D'importants réaménagements furent apportés et les religieuses se perfectionnent pour obtenir les diplômes requis. Certaines deviennent infirmières diplômées, pharmaciennes, diététiciennes, techniciennes en laboratoire et en radiologie.

Le premier bureau médical est formé de 4 membres en 1925. L'Hôtel-Dieu reçoit en 1930, ses lettres d'agrément du Collège Américain de Chirurgie témoignant qu'il remplit les conditions requises pour être admis dans la classe des hôpitaux modèles.