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Soeur Delphine Brault
1839-1918

Soeur Delphine Brault naquit le 20 mars 1839, à l'Acadie, province de Québec.

Le 5 juin 1856, elle entra chez les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal où elle fit profession le 18 septembre 1858. À l'Hôtel-Dieu de Montréal, elle travailla comme aide à l'économe et comme responsable des orphelins et des orphelines, ce qui la prépara pour ses fonctions à Tracadie, Nouveau-Brunswick. Avec cinq autres religieuses, elle arriva à Tracadie le 29 septembre 1868. Le lazaret fut le théâtre de son dévouement durant un quart de siècle. Elle y exerça les charges suivantes : hospitalière-en-chef, directrice de l'hôpital, secrétaire de la communauté, maîtresse des novices et supérieure de 1878 à 1881, puis de 1902 à 1909.

Un fait marquant de sa carrière fut son dévouement quasi héroïque auprès des victimes de la picote en 1874, à Pokemouche et à Caraquet. Soeur Brault retourna à Montréal, en 1886, revint à Tracadie comme supérieure en 1902, et y demeura jusqu'en 1909. Elle décéda le 22 octobre 1918, à l'âge de 79 ans.

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Lépreuses au lazaret de Tracadie
1868
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


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Soeur Clémence Bonin
1836-1884

Soeur Clémence est née en 1836 non loin de Montréal. Elle se présente à l'Hôtel-Dieu et est admise en qualité de soeur converse à l'âge de 26 ans.

En 1868, elle fut choisie pour aller aider nos soeurs fondatrices de Tracadie dans l'établissement de cette maison où elle demeura pendant plus de sept ans.

Elle partagea avec ferveur et courage les croix, les fatigues et les rudes labeurs qui sont inhérants à une fondation naissante. Combien de fois elle aurait voulu dans sa tendre charité adoucir le triste sort des pauvres lépreux.

Puis en février 1876 on la désigna, pour accompagner une soeur malade que la communauté rappelait à Montréal. Elle ressentit alors un profond sacrifice, croyant ne pouvoir le vivre entièrement. Il lui semblait, disait-elle, « être séparée de son trésor », en parlant de sa communauté qu'elle appelait « son cher Nazareth ».

À Tracadie ses tâches étaient : aide chez les malades et responsable de la buanderie et des travaux domestiques du côté des pauvres malades. Elle était aussi chargée de faire les cierges et le pain d'autel.

Sa santé étant fort chancelante, elle se dépensa encore quelques années et décéda le 10 juillet 1884.

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Soeur Eulalie Quesnel
(1828-1903)

Soeur Eulalie Quesnel, est née à Arthabaska, région des Bois-Francs, province de Québec, Canada. Elle entra chez les Religieuses Hospitalières de Saint-Joseph à l'Hôtel-Dieu de Montréal en 1846 et fit profession en 1848. Elle accompagna Mère Pagé lors de leur première visite avec Mgr Rogers, au Lazaret de Tracadie. C'est alors que les malades et la population réclamèrent les religieuses, les appelant « leurs saintes soeurs ». Co-fondatrice de la mission de Tracadie, N.-B. en 1868, elle y demeura jusqu'en 1870. De 1874 à 1880, elle accepte l'office de supérieure à St-Basile du Madawaska, c'est-à-dire, un an après la fondation qui était encore instable, pauvre et en situation très précaire. De 1884 à 1888, elle reprend la route d'Arthabaska pour une troisième fondation et devient l'assistante de Mère Pagé. Comme dans les autres fondations, les difficultés et les épreuves furent nombreuses. Elle vécut d'une manière exemplaire et nous laisse le souvenir d'une vie de fidélité et d'un grand amour qui la caractérisent.

Elle revient à Montréal le 10 novembre 1888. Dieu la rappelle à lui, le 4 mars 1903. Elle était âgée de 75 ans dont 57 de vie religieuse.

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Soeur Philomène Fournier
1840-1895

Soeur Philomène dite soeur Lumina est née le 6 avril 1840, à Saint-Anselme de Québec. À l'âge de 19 ans elle vint solliciter son entrée au monastère , désirant servir en qualité de soeur tourière. Elle fit sa profession le 22 juin 1862. Elle fut choisie une des six religieuses fondatrices de la mission de Tracadie en 1868.

Elle gardait pour devise cette parole de Jésus : « Je suis venu pour servir et non pour être servi ».

Dans sa nécrologie, nous lisons : « Parmi ses sacrifices, il en est un qu'il faut spécialement noter, celui de quitter la communauté avec les fondatrices de notre maison de Tracadie où elle partagea pauvreté, fatigue. Elle déploya par son service les talents manuels que le Bon Dieu lui avait donnés et ceci dans une héroïque charité. Partout on la voyait, joignant sans cesse la prière et l'action ».

À Tracadie elle reçut l'office de cuisinière et buandière. Nous lisons dans les chroniques de la communauté : « les planchers de la cuisine et du réfectoire étaient presque continuellement couverts de givre…Soeur Lumina, se vit souvent obliger, pour faire son travail de mettre des cendres chaudes dans ses sabots, tant le froid était cruel… »

Après 9 années passées à Tracadie, elle retourne à Montréal avec S. M. Reid le 28 mai 1877. Elle est décédée à la Maison mère de Montréal, le 22 mai 1895.

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Dr Joseph Charles Taché, sous ministre de l'agriculture au fédéral.
1872
Ottawa, Ontario, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


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Joseph-Charles Taché
1820-1894
Médecin, homme politique, journaliste, fonctionnaire et écrivain, Joseph-Charles Taché est né le 24 décembre 1820, dans la paroisse de St-Louis à Kamouraska, Bas Canada de Charles Taché, commerçant et de Louise-Henriette de Labroquerie. Il épousa Françoise Lepage le 1er juillet 1847, à Rimouski. Ils eurent six enfants. Le 24 janvier 1848, à 27 ans, il est élu sans opposition, député de Rimouski à l'Assemblée législative de la province du Bas Canada.

En décembre 1856, il se retire de sa fonction de député. Peu avant, Taché avait été choisi pour diriger un nouveau quotidien, le « Courrier du Canada ». L'engagement de Taché au journal prend fin en octobre 1859. Quelques jours plus tard, il assume les fonctions d'inspecteur des asiles et des prisons du Canada. En août 1864, il est nommé au poste de sous-ministre de l'Agriculture et des Statistiques, département très important, dont relevait également la santé publique. Ce fut la dernière et la plus longue carrière de Taché, celle de haut fonctionnaire à Ottawa pendant 24 ans. De cette période, sa réalisation la plus remarquable est celle du recensement de 1871, dont il a déterminé le contenu, la forme et la procédure.

Il conçut le désir d'étudier la lèpre et, en 1872, écrivit à monsieur A.K. McDougall, secrétaire provincial du gouvernement de Fredericton pour lui exprimer son désir d'avoir l'autorisation d'accéder au lazaret de Tracadie et aux archives de l'établissement. Depuis ce temps, il ne cessa de travailler à améliorer l'état des lépreux. L'institution étant sous la juridiction du gouvernement provincial, il jugea nécessaire et urgent de faire passer cette juridiction au gouvernement fédéral. Il y travailla avec acharnement et réussit dans son projet.

Jusqu'à son départ, il prêtera aux soeurs l'appui de son influence et la communauté l'a toujours compté parmi ses principaux bienfaiteurs et meilleurs protecteurs.

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Religieuses et lépreuses
1910
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


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Soeurs Marie Pitre et Marguerite Maillet au service des malades avec deux jeunes filles atteintes de la lèpre.

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Les Religieuses Hospitalières de Tracadie en 1893

Les Religieuses Hospitalières de Tracadie dans le jardin de la communauté 1893ca, près de la palissade du lazaret.

Voici le nom des religieuses, dans le jardin de la communauté. De gauche à droite, 1ère rangée: soeurs Amanda Sormany, Landry, Vautour, Otar de la Grange (novice), Mlle Vautour (associée), soeurs Blanchard (postulante) et Octavie (tourière).
2e rangée: soeurs Marie Bariault, Elisabeth Landry, Louise Légère, LeRoyer (d'Arthabaska), St-Jean-de-Goto (supérieure), Doucet, Maillet, H. Robichaud, Marguerite Marie, Marie des Anges et Hedwidge.

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Religieuses Hospitalières Saint Joseph
1899
Tracadie, Nouveau-Brunswick, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


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Les Religieuses Hospitalières de Tracadie ca1899. La majorité des membres sont des acadiennes du diocèse.

De gauche à droite :
1ière rangée: soeurs Haché, Marie Anne , Michaud.
2ième rangée: Mlle Vautour (associée), soeurs Octavie (tourière) et Élisabeth.
3ième rangée: soeurs Hedwidge, Marie et Marguerite Marie
4ième rangée: soeurs Sainte-Elisabeth, Marie des Anges et Marthe
5ième rangée: soeurs LaDauversière, Pître et St-Joseph
6ième rangée: soeurs Pagé et Losier
7ième rangée: soeurs Landry, Robichaud, Daigle, Sormany, Vautour, Doucet (supérieure), St-Jean-de-Goto, Maillet et Légère