DU GRAIN À LA FARINE (suite)
L'usage du crible sera éventuellement délaissé, puisque les cultivateurs prendront l'habitude de nettoyer eux-mêmes le grain qu'ils apportent au moulin. Ils n'emploient pas le crible, mais le van, un grand panier qui peut contenir jusqu'à un demi-minot de grain. Le vannage du grain se fait idéalement par une journée de grand vent. Placé dos au vent, le paysan soulève régulièrement le panier pour faire sauter le grain qui y est déposé. Lorsque la masse vole en l'air, la brise emporte la paille et les poussières, alors que le grain propre retombe dans le van. L'opération doit être reprise jusqu'à ce que tout le grain soit bien nettoyé, ou alors jusqu'à l'épuisement du vanneur… Il faut dire que ce travail répétitif exige une grande endurance.
DU GRAIN À LA FARINE (suite)
Après avoir été nettoyés, les grains chutent dans la trémie située à l'étage inférieur. La trémie, une sorte d'entonnoir fixé sur les meules, laisse graduellement les grains s'infiltrer entre les deux pierres où ils seront écrasés. Une fois moulue, la farine voyage dans l'anche, un conduit de bois qui descend vers le rez-de-chaussée avant de remonter au premier étage.
DU GRAIN À LA FARINE (suite)
À l'intérieur de l'anche, la farine est transportée par une autre série d'élevettes. Elle sera déversée dans le bluteau, un gigantesque tamis qui sépare les différentes composantes de la farine selon leur finesse. Cette opération termine la transformation du grain. Il ne restera plus alors au meunier qu'à empocher la farine qui servira aux divers usages domestiques.