43

La meule d'acier
Été 1995
Moulin Seigneurial de Pointe-du-lac, Trois-Rivières (Québec), Canada


Crédits:
Entrevue avec le Frère Hilaire, F.I.C., par Frank Brisson et Jean-François Larose
Archives du Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac

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Coupe transversale d'une paire de meules
Moulin Seigneurial de Pointe-du-lac, Trois-Rivières (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Archives du Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac

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Le coeur du Moulin



LE COEUR DU MOULIN (suite)

Une fois l'an, le meunier procède au rhabillage de ses meules. Comme le frottement continuel diminue la profondeur des sillons à la surface des meules, le meunier les retrace patiemment à l'aide d'un petit pic, soulevant de ses coups précis d'infimes éclats de pierre. Il s'agit d'une opération beaucoup plus délicate qu'il n'y paraît, où le meunier doit investir tout son savoir-faire. Qui plus est, il faut pour cela soulever les meules, qui pèsent près d'une tonne chacune !

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Outils pour le rhabillage des meules

ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
John Reynolds, " Windmills & Watermills ", New York, Praeger Publishers, 2e édition, 1975.

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Outils pour le rhabillage des meules



Crédits:
John Reynolds, " Windmills & Watermills ", New York, Praeger Publishers, 2e édition, 1975.

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La potence

ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Jean Orsatelli, " Les moulins ", Les Éditions Jeanne Laffitte, 1979.

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La potence du Moulin
21e siècle, vers 2008
Moulin Seigneurial de Pointe-du-lac, Trois-Rivières (Québec), Canada


Crédits:
Claire Nadeau
Archives du Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac

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De brute à raffinée



DE BRUTE À RAFFINÉE

Une fois moulue, la farine se déverse dans le bluteau ou blutoir, dont le rôle est de séparer ses composantes selon leur finesse. À l'intérieur du bluteau, la farine culbute dans un énorme cylindre, sur lequel sont tendues des toiles de soie qui agissent comme tamis. Ces toiles sont tissées plus ou moins finement d'une section à l'autre du bluteau. La différence est infime, mais le meunier ne révèle jamais les détails de la composition des toiles qu'il utilise, puisque d'elles dépend le mérite de sa farine.

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Un meunier devant son bluteau
20e siècle, vers 1950

ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Collection Roméo Flageol

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Le bluteau
21e siècle, vers 2009
Moulin Seigneurial de Pointe-du-lac, Trois-Rivières (Québec), Canada
ATTACHEMENT AUDIO


Crédits:
Claire Nadeau
Archives du Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac

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Les deux bluteaux du Moulin
Été 1995
Moulin Seigneurial de Pointe-du-lac, Trois-Rivières (Québec), Canada


Crédits:
Entrevue avec le frère Hilaire, F.I.C., par Frank Brisson et Jean-François Larose
Archives du Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac

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De brute à raffinée



DE BRUTE À RAFFINÉE (suite)

L'importance de ces toiles est capitale, puisqu'elles divisent la farine en trois parts : la fine fleur, le germe et le son. Le meunier empoche alors la farine selon une recette précise, en combinant les proportions selon l'usage qui en sera fait. La cuisinière avisée réserve la farine plus concentrée en fine fleur aux délicates pâtisseries. Le germe, quant à lui, sert à la confection du pain blanc ou brun. D'ailleurs, le passage dans le bluteau oxygène la farine, ce qui garantit un pain plus léger et plus digeste. Enfin, le son est destiné à la moulée pour les animaux.

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Le four à pain du Moulin
21e siècle, vers 2008
Moulin Seigneurial de Pointe-du-lac, Trois-Rivières (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Claire Nadeau
Archives du Moulin seigneurial de Pointe-du-Lac

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De brute à raffinée



DE BRUTE À RAFFINÉE (suite)

De façon générale, les paysans qui ont amassé beaucoup de grain ont le luxe de ne consommer que la fine fleur, délaissant la balance à la moulée pour les animaux. Lorsque la récolte est moins généreuse, cependant, le meunier ajoute davantage de germe et de son à la fine fleur, afin d'obtenir une plus grande quantité de farine. Même si la qualité du pain souffre de ce mélange, cela permettra à tous d'assurer leur subsistance. Pour cette raison, le meunier préfère moudre le grain des cultivateurs séparément, selon la règle du premier arrivé, premier servi. D'autant plus que cela permet d'éviter les récriminations des paysans mécontents de retrouver une farine qu'ils estiment d'une valeur inférieure à celle de leur grain.