12

La cabane à sucre

La cabane, un refuge

Quelques légendes ont façonné la réputation des cabanes à sucre. Prises comme refuge, les cabanes auraient la réputation de protéger les gens fuyant des bandits mal attentionnés. De fait, une légende raconte qu'un homme poursuivit par un bandit trouva refuge dans une cabane à sucre ouverte. Lorsqu'il y entra, des araignées tissèrent des toiles derrière lui simulant une entrée empruntée depuis longtemps, ce qui lui sauva la vie. Grâce à cette légende, peu de gens laissaient leur porte de cabane fermée à clé. En outre, la cabane à sucre avait habituellement un paquet d'allumettes ainsi que des morceaux de viande séchés. Or, cette habitude changea avec la venue de gens de la ville, car il y avait trop de vols.

Excellente cachette

Les cabanes à sucre servirent aussi de cachette lors de la conscription pendant la deuxième Guerre mondiale. Tandis que certains s'amputaient, d'autres se mariaient, certains Beaucerons se cachaient dans les cabanes.

Heure du sauvage

Dans les premières cabanes, les sucriers n'ont guère d'horloge pour leur indiquer l'heure. Ainsi, pour se repérer dans le temps, ils font des marques sur le seuil de la porte de la cabane, dont chacune indique une heure fixe. De cette manière, selon l'emplacement du soleil, le sucrier peut savoir l'heure approximative. Or ce système est basé sur l'équinoxe du printemps et n'est donc pas utilisable à d'autres saisons.

Contrôle de l'ébullition

Avant d'acquérir une certaine technologie, plusieurs procédés ont été employés pour arrêter le gonflement du sirop lors de la cuisson. L'un d'entre eux est l'utilisation d'un rameau de sapin béni qui est suspendu au-dessus de la bouilleuse afin d'éviter le débordement. De la même manière, une petite couenne de lard salé, du beurre ou encore du lait peuvent aussi être utilisés.

13

Cabane à sucre
Premier quart du 20e siècle, vers 1905
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Musée Marius-Barbeau