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Sainte-Anne-de-la-Pocatière est une paroisse située à seize milles (27 km) à l'est de Saint-Jean-Port-Joli. C'est un haut lieu de l'instruction avec le collège classique et l'école d'agriculture fondée en 1859 par l'abbé François Pilote. L'enseignement rendu, depuis son affiliation avec l'Université Laval en 1912, conduit au baccalauréat en sciences agricoles. Le cours moyen ou l'enseignement professionnel continue toutefois d'y être offert. Outre l'agriculture et l'agronomie, l'École supérieure des pêcheries et le Service social économique y sont créés en 1938. Cette année-là, l'école d'agriculture est jointe à la Faculté des sciences de l'Université Laval. En 1940 elle deviendra la Faculté d'agriculture. L'été 1962 marque le transfert de la Faculté d'agriculture à Québec, sur le campus de l'Université Laval. Des cours techniques reliés à l'agriculture, l'horticulture et la transformation alimentaire sont toujours donnés à l'Institut de technologie agroalimentaire de La Pocatière.

Dans la foulée de l'exode vers les villes et les États-Unis, le ministère de l'Agriculture ainsi que les dirigeants et enseignants de l'école d'agriculture ont à cœur d'améliorer les conditions de vie à la ferme tant pour l'homme que pour la femme. Ils prônent l'urgence de sauvegarder l'identité canadienne-française et la fermière se voit confier cette tâche par le biais de la transmission du patrimoine artisanal.

En 1916, le ministère de l'Agriculture engage ses premières conférencières, des diplômées célibataires des écoles ménagères de Montréal et de Saint-Pascal de Kamouraska. Six ans plus tard, Marie-Anna Lemieux, épouse de Charles Gagné qui enseigne à l'École d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, se joint à elles. En 1923, il y a un remaniement des programmes du Département de l'instruction publique et création d'une " section ménagère ". C'est le déploiement de tout le réseau des écoles ménagères au Québec. Quelques années après, le Département de l'instruction publique devient responsable des écoles ménagères et est en charge des Cercles de fermières. Pour tout le Québec, il y aura six instructrices, dont Émélie Chamard.

Adélard Godbout et l'abbé Honorius Bois de l'École d'agriculture incitent Émélie à assumer la fonction d'instructrice. Ils ont remarqué la perfection de son travail, sa facilité à transmettre ses connaissances et sa personnalité à la fois réservée et chaleureuse. Ils prédisent, de plus, que la mère d'une famille rurale sera à même de comprendre les soucis d'autres mères et de femmes de cultivateurs.

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École d'agriculture de Sainte-Anne-de-la-Pocatière
Vers 1930
Sainte-Anne-de-la-Pocatière (Québec) Canada
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Crédits:
Photographe non identifié

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Adélard Godbout (1892-1956)
Vers 1940
Québec (Québec) Canada
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Crédits:
Tremblay, Sylvie. Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, no 73, printemps 2003, Québec, p. 54. et Assemblée Nationale du Québec
Photographe non identifié

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L'abbé Honorius Bois (1881-1938), carte mortuaire
1 mai 1939
Sainte-Anne-de-la-Pocatière (Québec) Canada
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Crédits:
Photographe non identifié

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Carte mortuaire de l'abbé Honorius Bois (1881-1938), verso
1 mai 1938
Sainte-Anne-de-la-Pocatière (Québec) Canada


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Tenture à deux pans reliés par une valence tissée à la main par Émélie Chamard
Vers 1930
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada
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Crédits:
Émélie Charmard (1887-1981)
Photo : Judith Douville

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Détail de la bordure des tentures de lin et motifs de laine réalisés au point boutonné
Vers 1930
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada


Crédits:
Émélie Chamard (1887-1981)
Photo : Judith Douville

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Détail des fleurs réalisées au point boutonné avec de la laine sur lin tissé par Émélie Chamard
Vers 1930
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada


Crédits:
Émélie Chamard (1887-1981)
Photo : Judith Douville

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Valise de voyage dans laquelle Émélie Chamard transportait ses effets personnels
5 décembre 2010
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada
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Crédits:
Photo : Judith Douville

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Émélie Chamard amorce sa carrière d'institutrice en 1928 dans le comté de Charlevoix. Elle est employée par le ministère de l'Agriculture. Son supérieur est Alphonse Désilet. Elle accepte, en 1929, de former des religieuses et des responsables de cercles de fermières à l'École des arts domestiques de Québec récemment fondée par Oscar A. Bériau. Au terme de leur séjour avec Émélie, ces dames seront aptes à instruire à leur tour de nombreuses élèves.

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Premier groupe d'étudiantes à l'École des arts domestiques de Québec, Émélie Chamard est enseignante
16 juillet 1930
Québec (Québec) Canada
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Crédits:
T. Lebel, photographe
Bériau, Oscar A. Le métier à quatre lames, ministère de l'Agriculture, Québec, 1941, 242 pages