13

Émélie Chamard et ses élèves de Barraute en Abitibi
28 janvier 1938
Barraute (Québec) Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Photographe non identifié

14

Verso de la photo des élèves aux cours de filage et tissage à Barraute
28 janvier 1938
Barraute (Québec) Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Studio L. Charpentier

15

17 élèves de tous les âges avec Émélie Chamard qui est debout en bas à droite
Vers 1935
Village de colonisation (Québec) Canada


Crédits:
Photographe non identifié

16

Les voyages sont longs et les absences de Saint-Jean-Port-Joli encore plus. Émélie fait des rencontres qu'elle ne manque pas de raconter en détail à sa famille. Elle voyage plus d'une fois en compagnie de Félix-Antoine Savard qui accompagne en train des gens depuis Charlevoix vers des paroisses plus nordiques. Dotée d'un réel talent de conteuse, elle relate ses conversations avec celui qui deviendra le père de " Menaud maître draveur ". Elle sait rendre l'état d'âme des passagers à la fois inquiets et enthousiasmes de partir vers une nouvelle vie. À Péribonka, c'est tout ce qui entoure le personnage de Maria Chapdelaine qu'elle côtoie.

17

Eva Bouchard, jeune femme qui aurait inspiré le personnage de Maria Chapdelaine à Louis Hémon
Vers 1920
Péribonka (Québec) Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Photographe non identifié
Archives de l'Université de Montréal, P109/F1,0085
HEROUX, Raymonde. Le mythe de Maria Chapdelaine, Presse de l'Université de Montréal, Montréal, 1980.
WILLIS, John. Péribonka : le bureau de poste de Maria Chapdelaine, Cap-aux-Diamants : la revue d'histoire du Québec, Québec, Numéro 55, automne 1998, p. 46

18

Article de la revue mensuelle d'arts ménagers et d'éducation familiale "Paysana"
Décembre 1941
Saint-Jean-Port-Joli (Québec) Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Bella Cousineau et Françoise Gaudet-Smet

19

Cours de filage à Kénogami
Vers 1937
Kénogami (Québec) Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Studio L. Charpentier

20

Les enfants d'Émélie racontent, en 2010, que ses départs de la maison familiale n'étaient pas larmoyants : "C'était ainsi, la vie devait continuer." Toutefois, son retour est attendu avec impatience. Elle n'a pas toujours accès au téléphone, alors son arrivée à la gare de Saint-Jean-Port-Joli est annoncée par lettre. Le jour venu, les enfants revêtent leurs habits du dimanche, puis descendent au pied de la montée pour la voir arriver.

Émélie revient souvent avec une petite commission pour des proches de familles de colons vivant dans la région. Elle a, à l'occasion, quelque chose pour ses enfants, un vêtement réalisé pendant ses déplacements, une carte postale ou des sucreries. Ce qui leur presse le plus est d'entendre ses récits de voyage qu'ils écoutent religieusement.

21

Carte postale de la chute à Caron de Kenogami, souvenir rapporté par Émélie Chamard
Vers 1937
Kénogami (Québec) Canada
ATTACHEMENT AUDIO
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Studio L. Charpentier

22

Carte postale souvenir de l'église de Kenogami rapportée par Émélie Chamard
Vers 1937
Kénogami (Québec) Canada


Crédits:
Studio L. Carpentier

23

Émélie Chamard (au centre) à Mont-Saint-Pierre en Gaspésie à l'automne 1942
Octobre 1942
Mont-Saint-Pierre (Québec) Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Photographe non identifié

24

De nombreuses élèves et des enfants à Mont-Saint-Pierre avec Émélie Chamard (assise, 3e de g.à d.)
Octobre 1942
Mont-Saint-Pierre (Québec) Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Photographe non identifié

25

Les soeurs, Clara Caron et Émélie Chamard avec l'infirmière et l'agronome du comté au Témiscamingue
Vers 1935
Témiscamingue (Québec) Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


Crédits:
Photographe non identifié

26

Si Émélie Chamard a eu beaucoup de courage et fait preuve d'avant-gardisme, son époux a démontré une grande ouverture d'esprit. Pour Edmond Chamard, l'acceptation de l'absence de sa femme, entre 1928 et 1946, lui attire parfois des commentaires désobligeants. C'est encore l'époque où " la place de la femme est à la maison " et " un bon mari doit faire vivre sa femme et ses enfants ". Fort heureusement, Edmond Chamard sait passer outre ces remarques. S'il répond, c'est avec humour.

Se replaçant dans le contexte social, pour les cadets l'absence de leur mère ne génère peut-être pas plus de travail que ce que les enfants de leur entourage font à la ferme. Par contre, les aînées deviennent maîtresses de maison avec toutes les tâches que cela incombe. Elles prennent soin des plus jeunes et dans leurs temps libres tissent et tricotent pour garnir l'étalage du commerce qui ne perd pas de sa popularité. Dès qu'un des enfants est capable, il collabore.

En ce qui a trait aux travaux dits " féminins " ou lourds de préjugés lorsqu'ils sont exécutés par la gent masculine, les fils Chamard en font une partie en espérant parfois ne pas trop se faire voir de leurs camarades. Ils ourdissent et aident au passage en lame. Ils savent manier le dévidoir et la tricoteuse à bas. Toujours en considérant l'époque à laquelle ils ont grandi, le travail à la ferme était plus " normal " pour un garçon.