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En classe

Préparer les jeunes filles à exercer leur rôle de femme dans la société : voilà ce à quoi s'employaient les Ursulines dans leurs écoles. À l'époque de la Nouvelle-France, les Ursulines offraient aux jeunes filles une éducation de base qui consistait à l'apprentissage de la lecture, de l'écriture, du calcul, du catéchisme et des arts d'agrément.

La deuxième moitié du 19e siècle voit la période de scolarité allonger et le programme de formation se diversifier. En 1860, le cursus suivit par la majorité des étudiantes compte sept (7) à huit (8) années d'études au cours desquelles sont enseignées le français, l'anglais, l'enseignement religieux, la littérature, l'histoire, la géographie, l'arithmétique, la cosmographie, la botanique, la biologie, la physique, la chimie et la zoologie. De plus, les Ursulines se sont toujours fait un point d'honneur d'enrichir la formation des jeunes filles par les arts.

Au début du 20e siècle, le programme scolaire fut allongé encore pour atteindre douze (12) années d'études. À partir de la 10e année, les jeunes filles avaient la possibilité de suivre une formation à l'École normale pour devenir enseignante ou encore d'approfondir leur rôle de future mère et épouse en fréquentant l'École ménagère. À partir de 1935, les jeunes filles ont eu accès à l'enseignement universitaire avec l'ouverture du cours classique chez les Ursulines. Les Ursulines offraient également le cours commercial aux élèves qui se destinaient à occuper des fonctions administratives.

En 1965, le système scolaire québécois subit de profonds changements : le cours primaire de six (6) années et le cours secondaire de cinq (5) années sont instaurés. Les années 1960-1970 sont également marquées par la diminution du recrutement dans les communautés religieuses, ce qui oblige les religieuses à transmettre leur savoir-faire aux laïcs qui perpétuent, encore aujourd'hui, la tradition d'enseignement instaurée par les Ursulines de Trois-Rivières.

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- LES LANGUES -

L'étude des langues a toujours constitué une priorité pour les Ursulines. À leur arrivée en Amérique, les religieuses ont entrepris l'étude des langues autochtones afin de pouvoir communiquer avec les jeunes Amérindiennes qui fréquentaient leur école. Marie de l'Incarnation est d'ailleurs l'auteure de dictionnaires et catéchisme en algonquin et en iroquois.

De plus, depuis l'arrivée des Ursulines en Nouvelle-France, l'enseignement du français est à la base du programme scolaire. Apprendre à lire et à écrire, en plus du calcul et des arts d'agrément, constituaient l'essentiel de la formation des jeunes filles au temps de la colonie française. Avec le temps, les jeunes filles ont la possibilité de fréquenter l'école de plus en plus longtemps. L'enseignement du français est alors enrichi de leçons diverses : analyse grammaticale, composition, littérature, diction, art épistolaire, calligraphie, etc.

L'enseignement de l'anglais et des langues étrangères tient également une place importante dans le programme scolaire offert par les Ursulines. Le pensionnat des Ursulines accueille depuis ses tout débuts des élèves anglophones qui proviennent du Canada anglais et des États-Unis. En plus de faire bénéficier ces élèves d'un enseignement en anglais, les jeunes filles francophones profitaient également de leçons quotidiennes en anglais.

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Ardoise
Date non disponible



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Ardoise

Petit tableau noir portatif que les élèves utilisaient en classe pour faire les exercices.

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Exercice de calligraphie Bibiane Dostalev, 20 ans 16 janvier 1893
1893
Trois-Rivières, Québec, Canada


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Exercice de calligraphie
1892

auteur: Bibiane Dostalev, élève

Cet exercice fait partie d'un cahier rassemblant des travaux scolaires en calligraphie, sténographie et clavigraphie. Ce cahier a été présenté à l'Exposition universelle de Chicago en 1892, et a remporté une médaille de bronze.

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Plume
Date non disponible



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Plume

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Encrier
Date non disponible



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Encrier

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Qualité du français écrit reconnue chez les Ursulines
Date non disponible
Collège Marie-de-l'Incarnation, Trois-Rivières, Québec, Canada
ATTACHEMENT DE TEXTE


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La qualité du français écrit reconnue au CMI

"Quand on est arrivé au Cégep et puis, plus tard, à l'université … les habiletés pour les travaux écrits … Nos professeurs plus tard nous complimentaient sur nos travaux écrits. Et, ils nous disaient : " Franchement, ça paraît que vous êtes allées chez les Ursulines ". Une fille qui a une formation chez les Ursulines, elle était reconnue, ça transparaissait dans ce qu'elle était et dans la façon dont elle travaillait. La discipline du travail intellectuel, l'organisation de la pensée, la méthodologie, ça transparaissait. C'est un très grand atout."

Manon Beaumier
Étudiante à l'Externat de Shawinigan de 1966 à 1970 et au CMI en 1971

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Planche pour l'enseignement du français Tableaux Forest et Ouimet
1953



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Planche pour l'enseignement du français
(Tableau Forest & Ouimet)