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La dorure est un art qui consiste à recouvrir une surface d’une mince couche d'or.

Cette forme d'art apparaît dès l'Antiquité alors que les Égyptiens utilisent ce matériau précieux pour rehausser les objets de culte. À cette époque, l'or est plaqué sur le support par martèlement. Au fil du temps, on utilise des feuilles d’or de plus en plus minces qui épousent les détails des sculptures, le but de la dorure étant d'imiter l'orfèvrerie.

Il existe différents procédés de dorure dont la dorure à la détrempe, dite dorure à l'eau ou à la colle pratiquée par les Ursulines de Québec dès le XVIIe siècle. Cette technique, longue et complexe, nécessite traditionnellement 17 étapes.

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Ange de Noël XVIIe siècle Bois doré et polychromie 51,2 cm X 28,3 cm X 23 cm
1600
Collection des Ursulines de Québec

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Étape de l'encollage Photo
2000
Centre de conservation du Québec

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Les principales étapes de la dorure à la détrempe :

ENCOLLAGE
On enduit de colle la pièce de bois à dorer afin de protéger le bois et d'imperméabiliser le support.

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Poêle et réchaud utilisés pour la dorure, XIXe siècle.
1800
Collection des Ursulines de Québec

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Étape du blanchissage ou de l'apprêtage Photo
2000
Centre de conservation du Québec

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BLANCHISSAGE ou APPRÊTAGE
On applique plusieurs couches d'apprêt qui consiste en un mélange de craie et de colle de peau de lapin.

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Étape du polissage Photo : Centre de conservation du Québec
2000
Centre de conservation du Québec

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REBOUCHAGE OU PEAU-DE-CHIENNAGE
On bouche les trous et les fentes avec un mastic composé de blanc et de colle.

ONÇAGE ou ADOUCISSAGE
On adoucit la surface avec un papier abrasif fin. Autrefois, on utilisait de la prêle, un abrasif végétal. On passe ensuite une éponge humide sur la surface. Le but du ponçage consiste à obtenir une surface parfaitement lisse.

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Étape de la reparure Photo : Centre de conservation du Québec
2000
Centre de conservation du Québec

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REPARURE
Lorsque l'ouvrage est sec, on s'applique à dégager les excès d'apprêt, à affiner les traits et à ciseler, dans l'épaisseur de l'apprêt, des détails qui ne figurent pas sur la sculpture de bois tels que des nervures, des lignes ou des motifs floraux ou géométriques.
Pour ce faire, on utilise des fers à reparer. Il existe toute une gamme de fers à reparer dont la forme varie selon les détails à ciseler, ce qui multiplie les possibilités de décor.

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Fer à reparer XIXe siècle Bois, acier 3,5 cm X 12,8 cm
1800
Collection des Ursulines de Québec

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Christ à l'oratoire (détail) XVIIIe siècle Bois doré et polychromie 38,5 cm X 12 cm X 9,5 cm
1700
Collection des Ursulines de Québec

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Ce détail provenant d'une statue d'un Christ sculpté en bois doré présente un bel exemple du travail d’ornementation réalisé à l'aide d’un fer à reparer dans les couches superposées de blanc. Le bas de la tunique du Christ est orné d'une bande décorée de rinceaux qui se détachent sur un fond guilloché.