1

L'âge d’or

L'art de la dorure est pratiqué par les Ursulines dès leur arrivée en Nouvelle-France en 1639. C'est au sein de leurs monastères français que les fondatrices ont développé leurs talents artistiques. Marie de l’Incarnation (1599-1672) elle-même connaissait bien l'art de la dorure.

"(Marie de l’Incarnation) estoit fort industrieuse en toute sorte d’ouvrages, et n'ignoroit rien de tout ce que l'on peut souhaiter en une personne de son sexe, soit pour la broderie, qu'elle sçavoit en perfection, soit pour la dorure ou peinturre" (Extrait d’une lettre de Mère Sainte-Athanase aux communautés Ursulines de France, 1672)

2

Traité de mignature pour apprendre aisément à Peindre sans Maistre, Paris, Christophe Ballard, 1696.
1696
Archives des Ursulines de Québec


3

Piédestal dit du Monogramme de Marie XVIIIe siècle Bois doré 22,8 cm X 26,2 cm X 26 cm
1700
Collection des Ursulines de Québec


4

Une fois en Nouvelle-France, les fondatrices s'appliquent à transmettre leurs savoir-faire aux novices. Au départ, les Ursulines sont les seules à Québec à pratiquer l'art de la dorure. Leur talent est vite reconnu à l'extérieur du cloître. Au XVIIIe siècle, elles apprennent la technique de la dorure à la détrempe à d'autres communautés religieuses dont les Augustines de l'Hôpital général de Québec.

Dans leur atelier, les Ursulines dorent des statues, reliquaires, piédestaux, chandeliers ou vases sacrés. Mais la quintessence de leur travail constitue sans aucun doute la réalisation du décor de leur chapelle effectué entre 1736 et 1739.

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Chandelier d'applique d'église XVIIIe siècle Bois doré 16 cm X 7,5 cm X 22,6 cm
1700
Collection des Ursulines de Québec


6

Gradins d'autel
1700
Collection des Ursulines de Québec


7

Daniel Drouin Conservateur de l'art ancien avant 1850 Musée national des beaux-arts du Québec
15 décembre 2005



8

Vierge à l'Enfant, attribué à François-Noël Levasseur, vers 1775.
15 décembre 2005
Musée national des beaux-arts du Québec, achat (58.358)


9

Lecture d'un extrait des Annales (1723)
22 décembre 2005

ATTACHEMENT DE TEXTE


10

Au début du XVIIIe siècle, les religieuses effectuent de plus en plus de travaux de dorure pour l’extérieur. Il s'agit d’un bon moyen pour payer les nombreuses dépenses reliées à la construction de leur nouvelle chapelle. Parmi leurs clients, on retrouve de nombreuses paroisses, dont plusieurs de l'île d'Orléans, ainsi que des gens de la haute société québécoise.

Durant les années 1756 à 1759, alors que la Nouvelle-France est en guerre, la production de dorure connaît une baisse. Les religieuses reprennent leurs activités à partir de 1765.

11

Livre de comptes (extrait) Manuscrit relié, 1 N6,2,1.2 Encre sur papier
Novembre, 1756
Archives des Ursulines de Québec


12

En novembre 1756, les Ursulines dorent la calèche de Madame Péan, épouse de Michel Hugues Péan, aide major à Québec.

Née Angélique Renaud des Méloïzes (1722-1792), elle a étudié chez les Ursulines de Québec. L'annaliste du pensionnat souligne que "c'était une personne très remarquable pour sa beauté, ses agréments et son esprit".

13

Pierre-Noël Levasseur (1690-1770)
1749

ATTACHEMENT DE TEXTE


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Le tabernacle de Sainte-Anne-de-la-Pérade, une oeuvre de Pierre-Noël Levasseur (1690-1770), a été doré par les Ursulines de Québec en 1749. On le voit ici en cours de restauration au Centre de conservation du Québec. Les restaurateurs retirent les quatre couches de peinture blanche appliquées au fil du temps, pour retrouver la dorure originale.