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Le tisserand ou la tisserande appuie sur une pédale et l'un des deux cadres à lisses monte, entraînant vers le haut les fils pairs de la chaîne, tandis que les fils impairs descendent. Dans l'angle ainsi formé par les deux moitiés de la chaîne le tisserand lance la navette munie d'un fil de trame: il forme ainsi une duite, qui, au moyen du peigne, sera serrée contre les duites déjà posées. Ensuite, l'autre pédale permet d'intervertir la position des lisses: les fils impairs passent en haut, les fils pairs en bas. La navette est lancée cette fois dans l'autre sens et forme une nouvelle duite. Cette définition correspond à la technique dite de l'armure toile.

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Les parties du métier
21 février 2003
Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada

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Les parties du métier
(Dessin extrait de Lectures courantes: cours moyen, Tours, Maison A. Mame & fils, 1882, p.161.)

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An expert weaver at work 1944
22 janvier 1999
Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada

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«An expert weaver at work» - 1944

« Dans mon petit atelier à Caraquet, où j'ai quatre de ces anciens métiers, avec l'aide de quelques voisines, j'ai tissé depuis dix ans: 6395 verges d'étoffe et de couvertures de laine plus quelques centaines de verges de toile de lin.» ( Marie-Louise Allard Blanchard, extrait d'une causerie - le 10 novembre 1931)
Photo: N.B.G., 1944
Courtoisie de Berthilde Mourant, Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada

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Plusieurs opérations sont nécessaires avant de tisser:

- le bobinage: les fils du filage sont renvidés sur les bobines (cannelles) du cannelier;

- l'ourdissage: plusieurs fils provenant du cannelier sont réunis en un seul faisceau. Le fil de chaque cannelle est dirigé vers la palette à ourdir. Les fils sont ensuite enroulés autour de l'ourdissoir afin d'obtenir la longeur de fil nécessaire au travail à effectuer;

- le parage: les fils de chaîne sont montés sur le métier;

- le cannettage: les fils de trame, qui correspondent à la largeur de la pièce, après
avoir été dévidés, sont enroulés sur une petite bobine creuse (canette) placée dans la navette.

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Cannelier, également appelé «cadre à bobines»
12 novembre 1976
Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada

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Cannelier, également appelé «cadre à bobines»

Le cannelier sert à suspendre les «cannelles » (bobines) qui vont servir à l'ourdissage.

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Palette à ourdir, également appelée «portefils» ou «main percée»
7 mai 1977
Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada

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Palette à ourdir, également appelée « porte-fils » ou « main percée»

Elle permet de séparer les fils entre le cannelier et l'ourdissoir.

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Métier à tisser et banc, propriété de Mme Blanchard qui s'en servit jusqu'à l'âge de 88 ans.
26 septembre 1976
Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada

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Métier à tisser à potence et banc ayant appartenu à madame Blanchard qui l'utilisa jusqu'à l'âge de 88 ans

« Je n'avais au début qu'un seul métier sur lequel je tissais des couvertures de laine et des pièces de toile pour l'usage de la maison; plus tard j'en emportais quelques pièces à l'exposition de St-Jean ainsi que des tapis crochetés à la main. » ( Marie-Louise Allard Blanchard, extrait d'une causerie - 10 novembre 1931 )
Don de monsieur et madame François Blanchard, Caraquet, Nouveau-Brunswick, Canada

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Le foulage

Après avoir tissé une pièce de lainage, il faut fouler celle-ci afin de resserer les fibres textiles pour les rendre plus résistantes et plus chaudes.

La technique la plus répandue, consiste à étendre la pièce dans un auge en bois rempli d'eau chaude et savonneuse. Des hommes munis de maillets (foulons) frappent sur la pièce jusqu'à ce qu'elle rétrécisse à la mesure voulue. Elle est ensuite étendue sur une clôture pour être séchée.

Cette opération pouvait durer plusieurs heures et donnait lieu à une corvée de «floulerie» où parents et voisins venaient donner un coup de main durant les soirs d'automne et d'hiver.

L'étoffe du pays ainsi obtenue servait à confectionner des vêtements chauds et résistants à l'usure comme des pantalons de travail, des manteaux et d'autres habits ou pour de la literie.