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Danger en montagne : Deuxième partie

L'hiver de 1909-1910 a été particulièrement rigoureux dans le nord-ouest des États-Unis et l'Ouest canadien. Des chutes de neige extêmement abondantes dans toute cette région ont causé d'innombrables avalanches qui ont fait des centaines de morts. Au col Rogers, durant une période de neuf jours, il est tombé plus de sept pieds de neige et des vents forts ont soufflé sans relâche.

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Le Mail-Herald du 14 janvier 1911 rapportait ce qui suit : « Le 4 mars 1910, le Pacific Express a été retenu à la gare du col Rogers, et l'Atlantic Express est resté à Glacier en raison d'une avalanche qui avait recouvert la voie sur 600 pieds près du sommet du col. Pour dégager la voie, le chef cantonnier John Anderson avait à sa disposition 63 hommes, un chasse-neige rotatif et la locomotive 1751. Vers la fin de la journée, il s'est rendu à la cabane du surveillant située près de la galerie pare-neige 17 pour téléphoner au régulateur chef Charlie Cotterell à Revelstoke et lui dire qu'ils auraient fini de dégager la voie dans une couple d'heures. Sur le chemin du retour, il eut tôt fait de constater que quelque chose n'allait pas. Il ne voyait pas la lumière du phare avant ni le reflet dans la neige du foyer de la locomotive. Il comprit tout de suite ce qui était arrivé. Une deuxième avalanche s'était produite. Elle était venue de l'autre versant de l'étroite vallée et avait tout enseveli sur son passage! Alors qu'il s'approchait, Anderson crut entendre un faible cri à travers le hurlement du vent. Il se dirigea vers l'endroit d'où venait le cri et y trouva le chauffeur de la locomotive, Bill LeChance, qui avait été soufflé hors de la cabine et projeté à 50 pieds plus loin. Il avait les deux jambes fracturées. Anderson le sortit de la neige et l'installa aussi confortablement que possible dans les circonstances. Puis, il retourna à la cabane du surveillant pour téléphoner à Revelstoke et rapporter ce qui était arrivé. Pendant qu'il attendait l'arrivée des secours, il fit tout ce qu'il pouvait faire. D. McRae, charpentier sur les ponts, avait été soufflé sur le toit de la galerie pare-neige 17, mais il était vivant. Un cuisinier chinois s'en était tiré miraculeusement quand les wagons du train de travaux avaient été renversés. Deux garde-lignes qui étaient à une certaine distance de l'avalanche ont eu la vie sauve. Le conducteur R.J. Buckle a été secouru, mais il est mort des suites de graves brûlures. »

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Manchette du journal Revelstoke Mail-Herald
5 mars 1910
Revelstoke, Colombie-Britannique, Canada
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Manchette de l'article du Mail-Herald au sujet de l'avalanche du 4 mars 1910, au col Rogers

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Une équipe déblaie la neige d'une avalanche au col Rogers
4 mars 1910
Col Rogers, chaîne de Selkirk, Colombie-Britannique, Canada
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Une équipe déblaie la neige de l'avalanche du 4 mars 1910, au col Rogers

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Trente-deux des 58 hommes tués par l'avalanche étaient des travailleurs japonais. Lors de la cérémonie commémorative rassemblant la communauté, les noms des Japonais se trouvaient sur une liste séparée. Ils avaient tous été recrutés par la Nippon Supply Company, qui assumait la responsabilité de ramener au Japon les corps des hommes décédés.

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Programme de la cérémonie commémorative
20 mars 1910
Revelstoke, Colombie-Britannique, Canada
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Recto et verso du programme de la cérémonie commémorative des personnes décédées dans l'avalanche du 4 mars 1910, au col Rogers

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Programme de la cérémonie commémorative (pages intérieures)
20 mars 1910
Revelstoke, Colombie-Britannique, Canada
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Pages intérieures du programme de la cérémonie commémorative des personnes décédées dans l'avalanche du 4 mars 1910, au col Rogers

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Thomas Kilpatrick, le surintendant local, envoya des lettres individuelles à plusieurs des familles des hommes décédés. Les salaires dûs et les effets personnels ont été remis aux plus proches parents. La société n'a pas été trouvée négligente ou criminellement responsable de la mort de ces hommes; elle n'a donc pas été tenue de payer une compensation. La société a quand même envoyé de l'argent à certaines familles particulièrement nécessiteuses.

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Lettre du CP concernant un des hommes tués par l'avalanche
15 juin 1910
Revelstoke, Colombie-Britannique, Canada
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14

Lettre du surintendant à F. Baker au sujet d'une lettre reçue du frère d'un homme tué par l'avalanche du 4 mars 1910