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Avant 1600 (environ 1500 à 1608) : Les Amérindiens

Avant l'arrivée des premiers colons, les Amérindiens, grands observateurs de la nature, profitaient déjà des bienfaits de l'érable à sucre. Plusieurs histoires racontent comment la sève sucrée aurait été découverte. De fait, certains racontent que c'est en observant un écureuil roux s'abreuver à une entaille laissée par une branche cassée que tout cela a commencé. En effet, un Amérindien se posant des questions sur le petit animal a décidé de l'imiter. Le goût sucré le surpris agréablement.

Chacune des tribus ont leurs propres histoires ainsi que leurs légendes sur la découverte de la sève et la création du sirop d'érable.

L'une de ces légendes est celle de Nokomis (la terre) qui aurait été la première à percer des trous dans les érables afin de recueillir sa sève. Or la sève était déjà du sirop onctueux, ce qui consterna Manabush, héros de plusieurs légendes amérindiennes. Ce dernier affirma à sa grand-mère qu'il n'était pas convenable que les êtres humains puissent obtenir une telle ressource aussi facilement, car ils deviendraient vite paresseux. De peur que sa grand-mère l'ignore, il versa lui-même un contenant rempli d'eau à l'intérieur d'un des érables liquéfiant ainsi le sucre. C'est pourquoi, les êtres humains doivent dorénavant travailler fort afin d'obtenir le sirop offert autrefois par la nature.

Outre les légendes, les Amérindiens récoltaient bien la sève de l'érable. Utilisée de multiples manières, la sève était amassée dans des cornets faits d'écorce de bouleau accrochés aux arbres que l'on avait préalablement entaillé à l'aide d'un tomahawk ou encore dans des récipients d'écorce ou mokuk placés au pied de l'arbre. La sève y est acheminée à l'aide d'une éclisse de bois souvent appelée goudrille ou goutterelle. N'ayant aucun contenant résistant au feu, elle est chauffée dans des récipients d'argile où on y jette des pierres brûlantes. Froide ou chauffée, la sève est utilisée comme remède ou assaisonnement.

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La découverte de l'eau d'érable grâce à l'écureuil ?

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Crédits:
Marilie Labonté
Musée Marius-Barbeau

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Cône en sucre
Premier quart du 19e siècle
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada
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Crédits:
Photo: Jean-Pier Fortin
Musée Marius-Barbeau

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Tomahawk
Premier quart du 19e siècle
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada
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Crédits:
Photo: Jean-Pier Fortin
Musée Marius-Barbeau

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Cornet et récipient en écorce de bouleau
Premier quart du 19e siècle
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada
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Crédits:
Photo: Jean-Pier Fortin
Musée Marius-Barbeau

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1700-1885 : Arrivée des colons

Remèdes, techniques ou technologies, de multiples échanges se font entre les Amérindiens et les premiers colons. L'une de ces connaissances qui apporte beaucoup aux pionniers est l'exploitation de l'érable. Observant les premiers habitants de la terre sauvage, les premiers colons apprennent la récolte de cette sève sucrée. De fait, les Amérindiens leur révèlent comment recueillir et faire chauffer l'eau d'érable. Ils leur montrent également les bienfaits de cet aliment. Certains ont même mentionnés que les Amérindiens auraient soigné, grâce à une décoction faite à partir de la sève d'érable, les premiers colons du scorbut, mal qu'ils avaient développé durant le voyage sur les navires.

Amenant de nouvelles technologies, les colons ont perfectionné la technique de cuisson des premiers habitants. Ils auraient été les premiers à fabriquer le sucre d'érable ayant de leur côté la technologie adéquate pour mener la sève à une température convenable.

Dans les années 1800, adaptant leurs outils au nouvel environnement, ils ont remplacé le récipient d'argile par le chaudron de fer tenu par une potence appelée peu après brimbale à sucre au-dessus d'un feu. Ainsi, ils peuvent plus aisément surveiller la cuisson de la sève. Ils ont également troqué le récipient d'écorce pour des auges en bois et le tomahawk pour la hache et la gouge. Or ils ont conservé les goudrilles et les raquettes amérindiennes. La sève est transportée à bout de bras ou à l'aide d'un joug à sucre.

Plus tard, les pionniers ont perfectionné la technique de cuisson. De fait, suite au chaudron, il y eu le feu de terre ainsi que le feu de roche. Le feu de terre consiste à une casserole posée sur une cavité creusée dans le sol où un feu y brûlait. Par la suite, ce fut le feu de roche constitué d'une casserole posée sur des murs de pierres recouverts d'une couche de glaise à l'intérieur.



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"Les sucres"
1918

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Crédits:
Edmond-J. Massicotte

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Aquarelle
vers 1873

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Crédits:
William Ogle Carlile
Wikipedia
Musée Marius-Barbeau

9

"Cabane à sucre au Canada"
vers 1852
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada
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Crédits:
Cornelius Krieghoff

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Dessin à l'encre sur les sucres
vers 1918

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Crédits:
Edmond-J. Massicotte
Musée Marius-Barbeau

11

Croquis
vers 1877

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Crédits:
Henri Julien

12

Potence et cuve
19e siècle, vers 1850
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada
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Crédits:
Photo: Jean-Pier Fortin
Musée Marius-Barbeau

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Cuisson sur le feu
Premier quart du 20e siècle
Beauce (Québec), Canada


Crédits:
Musée Marius-Babeau
La Société du patrimoine des Beaucerons

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Moules en bois
Premier quart du 20e siècle
Saint-Joseph-de-Beauce (Québec), Canada
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Crédits:
Photo: Jean-Pier Fortin
Musée Marius-Barbeau