ON N'ARRÊTE PAS LE PROGRÈS! (suite)
Un incident cocasse marque l'histoire des mécanismes du moulin à farine : en 1957, on retire la turbine de son bassin pour la nettoyer et elle disparaît ! La rumeur veut qu'un individu consciencieux ait caché la turbine, en attendant que la tâche soit achevée, afin d'éviter qu'elle ne soit volée. Or, il serait décédé subitement, sans révéler à quiconque l'emplacement de sa cachette. La fameuse turbine n'a pas été revue depuis !
DU GRAIN À LA FARINE
Contrairement à ce que l'on pourrait croire, le processus de fabrication de la farine débute au tout dernier étage du moulin. Là-haut se trouve le crible, un appareil qui sert à retirer tous les minuscules déchets que contient le grain. Or, comme le meunier doit garder un œil vigilant sur ses meules, il instaure un système pour éviter les allers-retours continuels entre les étages. Les poches de céréales sont vidées dans un réservoir situé à côté des meules et les grains seront transportés par une série de petites pelles nommées élevettes. Celles-ci sont fixées sur une courroie qui les mène jusqu'au crible.
DU GRAIN À LA FARINE (suite)
L'usage du crible sera éventuellement délaissé, puisque les cultivateurs prendront l'habitude de nettoyer eux-mêmes le grain qu'ils apportent au moulin. Ils n'emploient pas le crible, mais le van, un grand panier qui peut contenir jusqu'à un demi-minot de grain. Le vannage du grain se fait idéalement par une journée de grand vent. Placé dos au vent, le paysan soulève régulièrement le panier pour faire sauter le grain qui y est déposé. Lorsque la masse vole en l'air, la brise emporte la paille et les poussières, alors que le grain propre retombe dans le van. L'opération doit être reprise jusqu'à ce que tout le grain soit bien nettoyé, ou alors jusqu'à l'épuisement du vanneur… Il faut dire que ce travail répétitif exige une grande endurance.