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La période seigneuriale

Les seigneuries de l’est du Québec ont été parmi les dernières concessions à être mises en place par le gouvernement de la Nouvelle-France. Le système seigneurial fournissait de grandes terres aux seigneurs ainsi que les droits de recevoir des redevances auprès des locataires, mais obligeait les seigneurs à encourager la colonisation. La distance les séparant de la ville de Québec et le manque de produits vendables ont fait en sorte que les seigneuries du Bas-Saint-Laurent étaient plus difficiles à développer et encore plus difficiles à coloniser.

Carte de 1829 montrant les trois seigneuries concédées le long de la rivière Mitis durant le régime français - La Seigneurie de Mitis ou de Piera, la Seigneurie Pachot et la Seigneurie Lepage et Thibierge.

Seigneuries de Mitis ou Pieras, Pachot et Lepage-Thibierge

Près de 150 ans après la première concession, ce n’est qu’au début des années 1800 que les seigneuries aux abords de la rivière Mitis commencent à s’établir. L’amélioration des moyens de transport rendait la région plus accessible et le développement rapide de l’industrie du bois augmentait l’attractivité de la région. La croissance des communautés établies le long de la rive sud du Saint-Laurent, comme Kamouraska, Saint-Jean-Port-Joli et Rimouski, ont favorisé l’implantation en direction de Grand-Métis.

Il s'agit de l'une des rares cartes dessinée à la main, montrant les limites de la propriété lorsqu'elle appartenant a John MacNider.

Plan fait pour M. McNider par l’arpenteur D.S. Ballantyne

La Seigneurie de Mitis a été développée par trois générations de MacNider, des marchands écossais de la ville de Québec. Ils ont commencé à couper des arbres, à pêcher et à peupler leurs terres. Ils ont encouragé les immigrants de leur Écosse natale à venir s’y établir, faisant d’elle la seule seigneurie entre Québec et Gaspé formée majoritairement par une population protestante et anglophone (malgré que le Gaélique était probablement leur langue maternelle).