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Un grand héritage de Sir John A. Macdonald : le chemin de fer Canadien Pacifique

L’une des promesses électorales phare de Sir John A. Macdonald durant les années 1870 fut la construction d’un chemin de fer qui relierait le pays d’un océan à l’autre.

Ses fréquents allers-retours en train d’Ottawa à Fraserville (désignée Rivière-du-Loup en 1919) lui ont assurément fait prendre conscience des nombreux avantages de doter le pays d’une ligne de chemin de fer transcontinentale.

Dans la vidéo suivante, les paroles de Sir John A. Macdonald révèlent toute la force de ses convictions.

Sir John A. Macdonald parle au sujet du chemin de fer Canadien Pacifique Regardez la vidéo et sa transcription

Cet engagement politique d’envergure entraîna une série de problèmes, entre autres, un scandale de corruption et des dépassements de coûts lourds de conséquences.

Un syndicat fut constitué pour l’incorporation du chemin de fer Canadien Pacifique, avec à sa tête le banquier montréalais George Stephen et son cousin (et ancien adversaire politique), Donald Alexander Smith.

Stephen et Smith (ce dernier étant également connu sous le nom de Baron Strathcona) embauchèrent William Van Horne à titre de directeur général de la société ferroviaire.

Une photo en noir et blanc datant de 1885, montrant plus d'une centaine d’hommes revêtus de manteaux de laine entourant un homme, Sir Donald A. Smith, coiffé d'un haut-de-forme, penché au-dessus d’une voie ferrée, muni d’un pic, enfonçant le dernier crampon du chemin de fer Canadien Pacifique.

Lord Strathcona enfonçant le dernier crampon du chemin de fer Canadien Pacifique, novembre 1885.

 

C’est durant l’été de 1885 que fut achevée la construction du chemin de fer du Canadien Pacifique. Le dernier crampon fut enfoncé dans le dernier rail par Donald Smith lors d’une cérémonie marquant le parachèvement du premier chemin de fer transcontinental du pays le 7 novembre de cette même année.

Gros plan d’un télégramme de Sir William Van Horne adressé à Sir John A. Macdonald, annonçant l'achèvement du chemin de fer Canadien Pacifique.

Un télégramme de Sir William Van Horne adressé à Sir John A. Macdonald

 

L’été suivant, Sir John A. et Lady Agnes Macdonald montaient à bord du premier train transcontinental du Canadien Pacifique pour un voyage inaugural à travers le pays. 

Lors des fréquent arrêts du train en gares, Sir John A. s’adressait souvent à la foule mouvante de voyageurs sur les quais. La vidéo suivante nous donne un aperçu de ses interventions.

Déclaration de Sir John A. Macdonald à bord du train Regardez la vidéo et sa transcription

Lors d’un passage à travers les Rocheuses, Lady Agnes manifesta le désir de faire le trajet à l’extérieur du train, ce à quoi s’opposa vivement Sir John A.. Mais elle insista, faisant fi de toutes les objections. Sir John A. céda finalement à sa demande et chargea son secrétaire privé, Sir Joseph Pope, d’accompagner son épouse à l’avant de la locomotive.

C’est ainsi qu’un cageot en bois vide fixé solidement sur le chasse-pierres servit de siège à Lady Agnes qui fit le voyage aux premières loges aux côtés de Pope.

Affiche en noir et blanc faisant la promotion en gros caractères du chemin de fer du Canadien Pacifique sur laquelle apparaissent trois photographies de la capitale d'Ottawa.

Affiche du chemin de fer Canadien Pacifique vers 1890

 

Ce voyage ne fut pas de tout repos pour l’ingénieur du train qui dût assurément être traversé de sueurs froides pendant de longues minutes, tout particulièrement lors de passages sur des tronçons incurvés ou dans des pentes escarpées.

Durant le voyage, la locomotive frappa des sangliers qui traversaient la voie. Lady Agnes ferma les yeux et se cramponna fermement, tandis que Pope sentit l’impact d’un sanglier lui frôlant une jambe au passage.

Lady Agnes qualifia plus tard son expérience de voyage sur le chasse-pierres d’exaltante et de merveilleuse.