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As de l’aviation de Harbour Grace : Lamont (Lal) Parsons

Si Harbour Grace est connu pour avoir accueilli des aviateurs de renommée internationale, la communauté a également contribué à former certains des pilotes les plus célèbres de Terre-Neuve.

Né à Harbour Grace le 12 août 1919, le fils de Reuben T. et Gertrude Parsons, Lamont (Lal) Parsons, est considéré comme étant le plus connu des aviateurs de la communauté. Tout comme son père Reuben et son frère Bill, Lamont Parsons s’intéressait vivement à l’aviation.

En 1940, à l’âge de 21 ans, Parsons s’engage dans l’Aviation royale du Canada (ARC) à Halifax. Il passe deux ans en formation au pilotage en Ontario et en Saskatchewan avant d’être affecté au 125e Escadron de chasse de l’ARC à la nouvelle base à Torbay, Terre-Neuve.

Photo en noir et blanc de Lamont Parsons, dans sa combinaison de vol, debout à côté de son avion de chasse Hawker Hurricane, un sac de parachute posé sur l’aile.

Lamont (Lal) Parsons à Torbay, 1940.

Faisant partie du Commandement de l’Est, l’escadron de Parsons patrouille dans le ciel au-dessus des mines de fer de l’île Bell. Ils protègent également les voies maritimes essentielles de l’Atlantique Nord au large de la côte de St. John’s contre les attaques des sous-marins allemands.

La radiogoniométrie, la même technique que celle utilisée à la base de la Marine royale du Canada à Harbour Grace, permet à Parsons et aux patrouilles de son escadron d’être informés.

Pour améliorer leurs capacités offensives, la flotte des Hurricane de l’escadron sera par la suite équipée de bombes et de grenades sous-marines, attachées sous les ailes de chaque avion. L’officier armurier de l’escadron, A. S. Goodwin, est chargé de mettre au point une méthode pour transporter cette charge utile en utilisant des cornières et des ressorts, prélevés sur les lits superposés des casernes de Torbay.

Sous la supervision d’officiers supérieurs, Parsons est le premier à tester cette nouvelle charge utile en larguant une bombe sur une petite plaque de glace au large du cap Race. Cependant, en volant trop bas pour le largage, Parsons a failli détruire son avion Hurricane.

Heureusement, le pilote retourne sain et sauf à Torbay, et l’invention de Goodwin est officiellement approuvée pour être produite par les aciéries de Sydney, en Nouvelle-Écosse.

Découvrez cette vidéo avec Elaine et Pam Edwards au sujet de Lamont (Lal) Parsons (avec transcription en français).

À l’automne 1942, Parsons réussit une acrobatie notoire dans sa ville natale – restée encore aujourd’hui dans la légende locale – en volant entre les flèches de la cathédrale de l’Immaculée Conception, sous les yeux de ses parents et de son collègue aviateur Bill Gilmartin.

Tous les spectateurs ne sont cependant pas impressionnés. Peu après, son père et son frère Max se rendent à Torbay pour le réprimander et ordonnent au jeune pilote de cesser ses acrobaties casse-cou autour de Harbour Grace.

Photo en couleurs d’une peinture représentant l’avion de Lamont Parsons volant entre les flèches d’une église à Harbour Grace, 1943.

Lamont (Lal) M. Parsons volant entre les flèches de l’église catholique de l’Immaculée Conception à Harbour Grace, 1942.

Le 125e Escadron de chasse est transféré au Royaume-Uni en juillet 1943. Sous le commandement de la Royal Air Force (RAF), Parsons pilote des avions Spitfire pour des missions de combat à partir de bases en Angleterre.

Il y obtient le grade de lieutenant d’aviation. La RAF le nommera par la suite au rang de commandant d’aviation. Parsons dira plus tard de cette promotion qu’elle est sa plus grande fierté.

Photo en couleurs de l’insigne de Lamont Parsons sur fond bleu.

Insigne d’aviateur de Lamont (Lal) Parsons, 1941-1944.