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Rouyn : un développement sans grande cohérence

Photographie en noir et blanc de bâtiments rudimentaires construits au sud-ouest du lac Osisko. En avant-plan, des roches, des bûches, des planches et des débris.

Les rues du Portage et Perreault à Rouyn vers 1926.

 

Contrairement à la ville de la compagnie Noranda, où l’entreprise exerce un grand contrôle, Rouyn était alors reconnue pour son effervescence sociale. Elle se développe sans plan d’urbanisme et sous le signe de la spéculation.

Rouyn commence à prendre forme sur la rive sud du lac Osisko dès le printemps 1924, donc quelques années avant Noranda. Toutefois, elle devient officiellement une municipalité de village seulement en mai 1926, et une ville en avril 1927. Lors de son incorporation, Rouyn a déjà l’allure d’un petit village avec sa population de plus de 600 personnes.

Photographie en noir et blanc de deux rangées de bâtiments rudimentaire, avec des trottoirs en bois et des arbres au centre.

La rue Perreault à Rouyn.

Après l’arrivée d’une population hétéroclite de prospecteurs, de géologues, d’aventuriers et d’une population flottante de bûcherons, de plus en plus de familles commencent à s’installer dans des cabanes en bois rond dans la nouvelle agglomération minière. Au tout début, ces nouveaux venus s’établissent en squatters, donc sans détenir légalement le terrain sur lequel leur habitation est érigée. Or cette pratique est rapidement contrée par la compagnie Rouyn-Dasserat Goldfield, ainsi que des spéculateurs privés (G.A. Bagshaw et J.E. McQuaig), qui font l’acquisition des lots pour les revendre, enregistrant de généreux profits.

La ville de Rouyn filmé par Armand Sénécal en 1939 :

Écoutez la vidéo avec la transcription

Contrairement à la ville de Noranda, dont la vocation commerciale est restreinte, Rouyn est le plus important centre de service du Nord-Ouest québécois. Cette ville est rapidement beaucoup plus populeuse que Noranda. Le nombre de ses résidents passe de 3225 à 8808 personnes entre les années 1931 et 1941.

Photographie en noir et blanc d'une rue bordée d'édifice de deux ou trois étages qui ont, pour la plupart, des affiches annonçant des commerces. En plus des voitures qui sont stationnées ou qui  roulent dans la rue, plusieurs personnes circulent sur les trottoirs de bois.

L’avenue Principale à Rouyn au milieu des années 1930.

Pour en apprendre davantage :

Odette Vincent, dir., Histoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, IQRC, 1995, p. 314.

Benoît-Beaudry Gourd, Le Klondike de Rouyn et les Dumulon. L’histoire du développement minier de la région de Rouyn-Noranda et d’une famille de pionnier, Rouyn-Noranda, Collège de l’Abitibi-Témiscamingue, 1982, p.64.