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Une fréquentation record: le cinéma à Rouyn et à Noranda

Photographie en noir et blanc de deux bâtiments avec des façades Boomtowns, dont un qui a une affiche Regal Theatre. Une foule attend sur le trottoir de bois devant l’édifice.

Le théâtre Régal attire les foules!

Nous ne savons pas si cela est dû à la rareté des loisirs, à l’éloignement ou aux conditions de vie difficiles qu’amène la vie dans une région minière éloignée, mais dans les années 1940, la fréquentation des cinémas de Rouyn et de Noranda est ahurissante. En fait, à l’époque, c’est dans les villes sœurs que l’on compte la plus grande quantité de salles de cinéma au Québec par rapport à la population : soit un cinéma pour 3 346 habitants. En 1949, un record d’assistance est même atteint avec un total de 769 000 entrées, ce qui correspond à environ 2100 entrées par jour et à près de 35 entrées par personne, en moyenne, chaque année.

Photographie noir et blanc d’une salle de théâtre, avec des chaises fixes et d’autres mobiles, dont la scène est occupée par un autel sur lequel est disposé un tabernacle.

L’intérieur du théâtre Régal avec un autel sur la scène.

Le premier cinéma de Rouyn est le théâtre Régal, qui ouvre ses portes en 1926. Celle salle, qui portera une pléiade d’autres noms (Le Lido, L’Odéon, le Rouyn), est dirigée par madame H.S. Carey. Rapidement, beaucoup d’autres cinémas sont inaugurés dans les villes sœurs : le Noranda, le Capitol, le Princess, l’Alexander (Olivato), le Paramount et le Moncalm.

Photographie en noir et blanc d’un bâtiment, avec le nom Noranda inscrit sur la façade, et plusieurs affiches de films installées sur le trottoir de bois.

Le Noranda Theater, le cinéma de Noranda.

Photographie en noir et blanc d’un bâtiment à quatre étages avec un cinéma au rez-de-chaussée. Les noms des films à l’affiche sont inscrits sur la façade.

L’édifice du cinéma Alexander, jadis situé sur la rue Principale à Rouyn.

Contrairement aux salles paroissiales, qui projettent surtout des documentaires et des films français, les cinémas de Rouyn et de Noranda présentent majoritairement des films américains.

Finalement, c’est l’arrivée de la télévision en 1957 qui sonne le glas à cet âge d’or des cinémas à Rouyn et à Noranda.

Pour en apprendre davantage :

Odette Vincent, dir., Histoire de l’Abitibi-Témiscamingue, Québec, IQRC, p. 404 à 407.