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Une fin heureuse

Corbillard en bois monté sur des skis fait pour être tiré par des chevauxL’une des histoires les plus surprenantes de la grande tempête est probablement celle de John Thompson. Même s’il faisait partie de l’équipage du James Carruthers, John embarqua à bord d’un autre bateau avant la tempête et se retrouva à Toronto au moment où celle-ci s’abattit sur les Grands Lacs. Il n’avait pas informé sa famille de ce fait. Dans les jours qui suivirent la tempête, les journaux locaux publièrent des descriptions des corps qui avaient été retrouvés. La sœur de John, qui n’avait pas eu de ses nouvelles, lut une description dans le journal qui semblait correspondre à celle de son frère.

Croyant qu’il s’agissait de lui, elle téléphona à son père qui se rendit à Goderich pour identifier le corps de son fils. Bien que le corps fut sévèrement meurtri, plusieurs de ses caractéristiques faciales ressemblaient à celles de son fils, les orteils étaient recroquevillés tout comme celles de John, les mêmes tatouages étaient présents sur le corps et la même cicatrice apparaissait sur la cuisse. La seule différence était que John avait les cheveux foncés, alors que le corps retrouvé avait les cheveux clairs. Le directeur de pompes funèbres attribua cette différence au fait que le corps soit resté dans l’eau glacée, ce qui pourrait avoir altéré la couleur des cheveux.

Partie postérieure du corbillard. Deux grandes portes en bois permettent de glisser le corps à l’intérieur du corbillardCroyant qu’il s’agissait réellement de son fils, M. Thompson organisa une veillée et des funérailles. De son côté, John apprit son décès en lisant le journal. Plutôt que de communiquer avec sa famille, il décida d’assister à ses propres funérailles et se présenta au milieu de la cérémonie.

 

Poème inspiré de la grande tempête de 1913