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Anticipation et appréciation : la barrique de Noël

Frank Murphy se souvient que les soirs de Noël étaient bien différents de ceux d’aujourd’hui. Quand il était enfant, certaines familles avaient jusqu’à 12 enfants. La vie était plus difficile à cette époque mais, selon lui, il y avait quand même beaucoup d’effervescence la veille de Noël. Et les gens partageaient toujours ce qu’ils avaient.

Écoutez  Frank décrire comment les choses ont changé, avec transcription

Les grands-parents de Frank vivaient à St. John’s et, chaque année, ils envoyaient une grosse barrique à sa famille, à Parker’s Cove. Il raconte comment, la veille de Noël, il savait qu’il y avait une barrique quelque part, mais où? Avec ses frères et sœurs, ils cherchaient, sans succès. Et chaque année, ils se demandaient avec inquiétude : « Est-ce qu’on l’a reçue? ». Cette barrique devait être transportée sur le bateau à vapeur jusqu’à Baine Harbour et déchargée sur le quai de John Rodway. Si on se rendait sur le quai, on savait que les barriques étaient arrivées car on sentait l’odeur des pommes et des oranges. On ne sentait pas cette odeur à la maison, alors où était la barrique? Et pourtant, le matin de Noël, lorsqu’il se réveillait, la barrique était bien là. Ils avaient tous droit à une pomme ou à une orange et parfois à quelque chose de seconde main comme une paire de patins.

Écoutez Frank décrire l’attente de Noël, avec transcription

Même si la barrique transportait la plupart des cadeaux, les aliments de Noël dépendaient des provisions locales et le choix était réduit. À Noël, on mangeait généralement du mouton et, s’il n’y avait pas de mouton, on cuisinait ce que la nature offrait. Frank explique qu’une année, son père a piégé deux lapins la veille de Noël. Il relate avec enthousiasme : « On ne pouvait pas demander mieux pour Noël… et ils étaient sacrément bons ».

Écoutez Frank décrire le souper de Noël, avec transcription

Ann Murphy avec une poupée en robe rouge. Elle a reçu cette poupée pour Noël, il y a plus de 70 ans

Ann Murphy et la poupée qu’elle a reçue à Noël il y a plus de 70 ans

Sa femme, Ann, se souvient avec bonheur des Noëls de son enfance. Chez elle, le Père Noël venait trois fois… la veille de Noël, le 31 décembre et la veille de l’Épiphanie. Même si les cadeaux étaient bien modestes, Noël a laissé des souvenirs plein de joie.